Chant 3 - La trahison
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Bill, général tortueux, homme aux ruses célèbres,
a enlevé OS, du mac l’épouse aimée,
travestie et maquillée
Il veut l’utiliser pour motiver ses armées
Coalitions terrible, plus nombreuse que l’écume
Les pommés retranchés s’attendent à la bataille
ils ont depuis 84 leurs armes formidables,
mais leurs rangs, autrefois fertiles en héros, sont céans clairsemés...

La masse des assaillants noircit l’horizon bleuté
sous le nombre de leurs vaisseaux, aux gréements dépareillés
voiles tendues comme écume sur l’océan
les fanions des barons s’élancent dans le vent
portant haut les noms de 3.1, fils de DOS et d’OS,
de 95, pâle copie de l‘OS aimé des nôtres
de 98, si longtemps attendu
de 2000 encore, ME ou XP
Les premiers sont risibles, pitoyables, d’avance vaincus,
mais leur nombre est tel, comme sables sous nos doigts
que nos troupes refluent aux sons de leurs tambours
15%, puis 10, puis 8 enfin seulement
demeurent sur le pré lorsqu’à nouveau point le jour
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En vain les nôtres font ils libres assauts d’excellence
d’autres troupes harcèlent les flancs de la cohorte
comme les mouches aux vents harcèlent le bœuf placide
En vain, ceux de Redmond enfoncent toujours nos lignes
Mais c’est d’un autre Bill que s’élance des traits ailés
L’irréprochable Atkinson arrange ses armées
projetant des Mac portables sur les Delliens défaits
Dont le roi, à la parole vaillante et au mensonge prompt,
se voit un instant interdit, sans voix claire
De nos rangs montent alors de féroces clameurs
“ha! Atkinson a certes fait des milliers de prouesses,
proposant des avis salutaires, préparant des batailles,
mais aujourd'hui il a fait mieux que jamais parmi les pommés,
Lui qui vient d’empêcher de parler en public
ce méprisable lanceur d’outrageantes paroles”
mais leur masse mouvante, un instant contredite
reprend sa marche ondoyante vers nos troupes déconfites
Elles ont pour elle vitesse, le dieu mégahertz arme leurs traits
Nombre de preux pommés sont prestement fauchés
comme blés murs en de rudes mêlées
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Ainsi Hertzfeld s’élance, et porte haut le fanion
Creusant son chemin victorieux dans la chair des armées
Vainement les Delliens tentent de l’arrêter
Dans leurs armes terribles, ils restent empêtrés
Trébuchent d’écrans bleus en bogues et virus
Comme le serpent des montagnes, tout gorgé de poisons
Attends dans sa tanière de mordre le mouton
L’inénarrable Dell lui-même intervient
distribuant ses armes à des prix dérisoires
les armées pommées, interdites, voient fondre
sous des traits contrefaits l’ardeur de ceux qu’ils contrent
La bannière à la pomme en perd toute couleur
ses troupes bousculées, renvoyées au rivage
point de salut pourtant, plus de noble équipage
Tout comme fourmis sortant de dans la Terre
Il semble que le drapeau carré anime toute la plaine
comme nuées de criquets ce sont soldats qui avancent
nos bastions sont brisés, nous perdons l’assurance
Mais voici que le héros Sculley, cuirassé de ses armes
parle d’éveiller auprès de Steve l’impétueux Ares
“ si le divin Steve veut se lever auprès de ses vaissaux
ce sera, pour lui et nous, peine plus grande,
mais je ne fuirais pas loin de la guerre aux milles cris affreux
En pleine face, je lui résisterai, soit qu’il remporte un insigne avantage
soit que je le remporte.
A tous est commun le belliqueux meurtrier,
et souvent il tue celui qui veut tuer.”
Ainsi parla Sculley, et les nôtres l’acclamèrent
les insensés!
Ils approuvèrent de Sculley les funestes projets
nul n’osat plus louer le fondateur honni
et Steve se retira, nous perdiment
ce solide rempart contre les maux de la guerre
Car le Californide
n’entendait plus avoir à obéir à d’autres.
Il s’en retire sous sa tente, préparant le prochain pas
fourbissant pour lui même ses armes si luisantes
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faisant de son camp retranché un lieu d’animation
distillant de la joie loin des clameurs guerrières.
Mais en vain Sculley se dresse dans la mêlée
rameutant mercenaires aux armes aiguisées
Voici ces combattants par les flots emportés
la vie dépouillée de leurs OS
ainsi le noble Starmax, semblable au dieu, disparaît en héros
le jusant le remporte, roulant des processeurs
par trop évolués pour leurs nombreux malheurs
Copland lui-même, le porteur de salut
cet enfant du triomphe, espoir de sa cité
s’a va dessous la Terre, son échine rompue
L’armée au fanion carré, sure de sa puissance
Pareille au souffle violent d’une rafale
qui s’abat sur la mer violette et la met en fureur
nargue nos groupuscules a présents en déroute