LA BILLIADE
Une parodie librement inspirée de l’histoire d’apple...

Chant 1 - La multitude des royaumes

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Chante, déesse, la juste colère du californide Steve
Pernicieux courroux qui valut à bien des génies
d’innombrables malheurs et précipita chez Hadès
les âmes généreuses d’une foule, de l’âge numérique héraults
et fit de leurs mémoires la proie des chiens et des corbeaux.
Depuis le moment où, sitôt après leur querelle,
se séparèrent Bill à l’esprit fertile en ruses
et le californide pasteur des hespérides.
Ainsi s’accomplissent les volontés
sous les cieux depuis l’époque où,
sous les ardents rayons de la contrée de l’Ouest,
les rois et les héros, esprit vif, orgueil agile
bâtissaient leurs royaumes en luttes fratricides.
Mais déjà l’homme aux mille ruses, surgit des brumes,
fourbissait en secret de puissantes alliances,
à l’empire d’airain faisant feinte allégeance
pour mieux, tel l’oiseau de proie invisible dans les nuées,
qui fond dans la surprise semant la mort dans les troupeaux,
accroître ses richesses et occire les preux
qui accourraient en masse à l’appel du futur.
Insouciance alors dans les rangs de nos pères,
nombreux royaumes découvrant de vastes étendues,
ivres de signifiances,
alors même que l’empire d’azur,
travaillé par le seigneur de Redmond,
se préparait à faire sonner les marteaux de la guerre.
Car voici que sortant de ses terres immenses,
l’empire aux trois lettres
frappe lourdement les poussières de royaumes par trop tôt entrevus,
l’obscurité enveloppe les yeux de preux en multitudes
accourus dans les prairies fleuries de ce nouveau Scamandre.
Dites moi maintenant,
muses qui habitaient les demeures de l’Olympe,
car vous êtes déesses, vous assistez et savez tout,
vous assistez à tout tandis que nous
nous n’entendons que la folle rumeur,
et nous ne savons rien,
quels étaient les guides des royaumes, et leurs chefs,
car tous je ne pourrais, avec dix langues et dix bouches,
une voix infrangible et des poumons de bronze, les nommer tous.
Mais les fougueux commandants et leurs destins funestes, je les dirais.
Il y avait là Atmos, fil d’Oric, venu de la brillante enceinte de Poseidon, qui en vain résista devant le géant d’Armonk,
qui d’un seul trait perça la cuirasse,
rompant les genoux de ce fil aimé d’Albion.
Venu en force, auréolé de gloire
comme un soleil réchauffe les plaines glacées au matin de l’hiver,
Le noble Sinclair, égal des dieux; respirant le courage,
à l’esprit éveillant la jalousie de la déesse elle-même.
Ce preux et sa lignée, de l’ancêtre ZX jusqu’au brillant QL,
tous passèrent les flots de l’Achéron ténébreux
pendant que Bill, dans l’ombre, observait les combats
comme le Cronide en sa demeure sacrée.
Vint aussi, commandant à ses vaisseaux creux,
le commodore lui-même, héritier d’une illustre lignée,
mortel égal aux dieux, vaillant au cri de guerre,
accompagné de son père Vic,
descendant de Tramiel aux chevilles robustes,
qui avait endossé le bronze éblouissant et conduisait gaiement nombreuses et vaillantes troupes comme lutins malicieux
Las le bronze brillant devant Ares, sapeur de murailles,
ne réussit pas à protéger cette noble dynastie
de la colère d’Armonk dont le trait porte loin.
Et malgré des mois de lutte, il était écrit que toute la lignée,
de CBM à l’amiga éveilleur des mémoires,
allait bientôt du Styx rechercher le passeur,
malgré une allégeance bien trop tard survenue.
Des îles du soleil, chères au cœur d’apollon,
vinrent les milliers de vaisseaux des conquérants MSX,
unis par la langue, mais peu prompts aux combats,
faisant front en rangs serrés,
soutenant le choc avant d’être emportés,
leurs lignes brisées, leurs nefs rondes incendiées
alors que la discorde, aux fureurs sans mesures,
faisait rouler un à un les leurs dans la poussière
pendant que l’empire bleuté allait piller leurs belles armes brillantes.
Vint aussi le barbu Alan, pasteur des marchands,
aux villes bien bâties, aux murailles bien closes,
qui ne fut pas innocent à la déroute des envahisseurs de l’Est,
mais qui devait, comme le champ de blé ondulant sous le vent,
et toute la plaine est un océan
dont les vagues sont liées aux destins des flux de l’histoire,
faire allégeance à l’empire
alors que ce dernier serait abandonné
par Bill, général aux idées funestes !
Qui aurait cru à le voir accourir au combat,
les belles armes brillantes, cuirassé de peaux de crocodiles,
que ce guerrier barbu à l’âme farouche
verrait bientôt l’obscurité envelopper ses yeux.
Comme le sable sur l’étendue de l’orée de la mer,
nombre de preux partagèrent ce déshonneur ultime,
tel Tandy, à l’âme fertile,
hier souverain puis esclave docile,
dont le souvenir alla engraisser les requins
dans la servitude où vit un jour l’ennemi
lui rompre les genoux.
De nombreux généraux, fertiles en exploits
servaient en ces temps glorieux ces géants numériques
Ainsi, venu de sa changeante république
Borland, à la vaste poitrine, discourait en expert,
Le brillant Atari, vaillant au cri de guerre
avec lui mordit la poussière
Et ses armes sur lui s’entrechoquèrent
nombreux furent les héros consumés dans ces luttes
comme écume de mer dispersées par le vent
lorsque les nefs aux pointes recourbées labourent l’onde
comme Bill le ténébreux le fit avec la chair des armées
Ainsi l’obscurité enveloppa les yeux
de Lotus, de Jazz, de Multiplan qui ne manquait pas de visi-on
voici que bientôt seuls subsisteront sur le champ bien clos
les troupes de Redmond qui défendent leur OS