De la recherche d'une
        vie à la quête d'une intelligence ....
        
        
        Où sont-ils ?
Mis à jour en Novembre 2008
        Dans l'espace interstellaire, des nuages moléculaires ont été détectés. Ils contiennent de nombreuses molécules organiques simples qui montrent que les briques de la vie sont présentes partout dans l'univers.
Dès lors, il me semble que l'existence d'une vie extraterrestre est une conséquence logique des lois de la physique. C'est donc une quasi certitude. L'existence de planètes extrasolaires est établie, les molécules indispensable y sont présentent, ainsi que la source d'énergie...
Dès lors que le temps permet le développement et le maintien de la vie, celle-ci doit apparaître. Même si cela est improbable, notre existence peut en témoigner. Nous savons à présent que les "briques de la vie" peuvent se former même dans l'espace. Plus récemment, des formes évoquant des fossiles de nanobes ont été identifiées dans des météorites, mais cela reste encore sujet à caution.
De la vie à l'intelligence, il y a un fossé de 3,5 milliards d'années au bas mot. Cependant, gardons présent à l'esprit que notre univers a plus de 12 milliards d'années, que notre galaxie contient plus de 100 millions d'étoiles, et qu'il existe des milliards de galaxies...
Des programmes de recherche ont essayé de détecter des signaux intelligents provenant d'autres civilisations, mais la probabilité de détection est très faible: on écoute les ondes radio venues du ciel en espérant que des intelligences extraterrestres les utilisent, mais nous même ne les utilisons que depuis 50 ans environ. De plus, la compression de l'information et ses algorithmes font perdre tout sens aux ondes radio dont les signaux ressemblent alors à du bruit de fond... Récemment, une autre approche à été avancée, visant à décoder des impulsions lumineuses résultant d'un hypothétique système de communication par laser... Vous pouvez participer à ces recherches: l'institut SETI propose de télécharger un programme ( seti@home ) qui utilise la puissance de calcul de votre ordinateur pour rechercher un signal intelligent dans un ensemble d'informations radio recueillies par le radiotélescope d'Arecibo. Cependant, je ne vous cache pas que je considère que les chances d'aboutir ainsi sont, à mon sens, plus que faibles... les civilisations extraterrestres ne seront détectables que si elles veulent être détectées, et dans le bref moment de leur histoire où leurs moyens de communication sont susceptibles d'être captés par nos radiotélescopes...
Si l'on tente d'estimer (comme l'a fait l'astronome F. Drake) le nombre de civilisations dans notre galaxie, on trouve un chiffre compris entre 100 et plusieurs milliers. En fait, si l'on tient compte du nombre d'étoiles dans la galaxie et de son âge, nous aurions déjà du rencontrer des civilisations extraterrestres. Le fait que cette rencontre n'ait apparemment pas eu lieu est utilisé par certains pour arguer du fait que nous sommes la seule espèce intelligente de la galaxie, voire de l'univers! C'est ce que l'on appelle le paradoxe de Fermi: si une vie intelligente extraterrestre existait, nous l'aurions déjà rencontré! Ce point est d'importance, mais on peut y apporter les remarques suivantes:
* Peut-être avons-nous rencontré dans le passé des extraterrestres sans qu'il en subsiste des traces indubitables (malgré ce que certains "archéomânes" comme H Von Daniken essaient de nous faire croire). A la suite de l'astronaute Rusty Schweickart, Paul Davies, de l'université Macquarie (Australie) propose que l'on des meilleurs sites où rechercher un ancien message extraterrestre soit... notre génome! (New scientist 2459, 7/08/2004). Une séquence génétique codée, insérée dans une région conservée, mais non transcrite du génome des organismes d'une planète, pourrait ainsi être transmise, quasiment inaltérée, a l'abri des vicissitudes de l'histoire, pendant des dizaines, voire des centaines de millions d'années, jusqu'à ce qu'une espèce intelligente la découvre dans ses cellules...
*
Si 75 % des étoiles "biogènes" sont bien agées que le soleil, nous devons en conclure que notre civilisation est une des plus jeunes de la galaxie... Ce qui relance le paradoxe de Fermi.
Toutefois, si l’on considère uniquement la présence de vie sans considérer sa durée d’évolution (laquelle, contingente, peut être très variable - voir toute l'oeuvre de SJ Gould) alors nous retrouvons seulement 30 % des étoiles habitables plus vieilles que le soleil, avec une moyenne d’1 Gy de moins que notre étoile: si nous sommes une vie consciente jeune, nous sommes une vie vieille ; d’où l’importance du paramètre “durée de l”évolution” dans l’existence de civilisations extraterrestres plus agées que nous (celles que nous aurons du rencontrer déjà!).
*Toutefois, certaines options choisies par ces auteurs sont discutables: ils considèrent qu’une trop grande quantité d’éléments lourds (métalllicité - précisèrent me= log (Fe/H)) est néfaste, car reliée à la formation de planètes géantes proche de l’étoile mère. Ces planètes, en migrant ensuite dans le système, détruiraient les planètes de type terrestre. Outre le fait que rien n’indique que la vie intelligente doive se cantonner aux planètes terrestres, c’est un chauvinisme étonnant de ne rechercher que des systèmes solaires “bis” et de considérer que la migration des grosses planètes rend le système impropre à la vie: nous en connaissons trop peu sur la formation et la stabilisation des systèmes planétaires pour valider cette option (l’utiliser tend seulement à diminuer la taille de la GHZ). Les auteurs eux-mêmes reconnaissent que ce paramètre devra être affiné à l’avenir, lorsque les connaissances sur les systèmes extrasolaires progresseront.
La GHZ aurait commencé à se former il y a 8 Gy, lorsque la formation de supernovae s'est assez ralentie. Les graphiques obtenus par les auteurs montrent que notre propre situation galactique n’est pas optimale, ce qui suggère que la plupart des formes de vies possibles sont non seulement plus âgées que la nôtre (1 Gy de plus en moyenne), mais aussi plus proche du centre galactique. (Voir schéma ci-contre - tiré de l'article de Lineweaver & al., 2004. Le schéma du haut définit la GHZ pour une vie intelligente nécessitant 4 Gy d'évolution biologique, le schéma du bas étend la GHZ à des durées évolutives bien inférieures.)
Le formaldéhyde H2CO étant un précurseur
        des acides aminés présents dans le milieu interstellaire,
        une étude a cherché à caractériser sa disponibilité à
        l’échelle galactique (Blair & al., 2008). Ainsi, cette
        molécule est présente dans 65 % des nuages moléculaires
        situés entre 12 et 23,5 kpc du centre galactique. Cette
        molécule est donc largement disponible, me^me au delà du
        bord du disque stellaire ancien, où se sont formées les
        étoiles. Ce n’est donc pas un caractère limitant les
        possibilité de développement de la vie dans le disque
        galactique.
        
        On doit toutefois remarquer que la disposition actuelle des
        nuages géants n’est pas celle qu’ils occupait il y a 4
        milliard d’années, où nous savons de source sure qu’une
        biogenèse (la notre!) a pu démarrer.
        
        
        
        * Il est aussi possible que certaines de ces civilisations
        ne soient pas technologiques (elles peuvent rester
        "contemplatives", demeurer "en harmonie avec leur
        environnement", comme les Indiens d'Amazonie, ou se
        développer dans un milieu qui ne permet pas l'utilisation
        du feu par exemple) ou ne pas posséder les organes
        nécessaires à la fabrication de machines... Ce sont là des
        arguments dits "sociologiques".
        
 On ne peut
        tester les arguments “sociologiques” du paradoxe de Fermi,
        mais d’autres explications, faisant appel à des phénomènes
        physiques observables, pourraient être envisagées. Une des
        explications au “silence des espaces infinis” est avancée
        par J. Annis, et fait appel à l’astrophysique; les sursauts
        gamma anéantirait périodiquement toute trace de vie
        développée, remettant à zéro l’horloge de la vie dans de
        vastes régions de la galaxie. (Annis, 1999). Ce n’est que
        lorsque l’intervalle entre ces évènements destructeurs
        deviendrait plus élevé qu’une société intelligente et
        technologique pourrait avoir le temps de se développer. MM
        Circovic, de l’observatoire de Belgrade (Circovik et coll.,
        2008) propose, à partir des idées de J annis, que notre
        galaxie soit dans un état analogue à une “transition de
        phase”, et que bous soyons situé à cette période ou
        l’intervalle entre les événements destructeurs (>100 MA
        environ) devient suffisant pour voir la vie intelligente
        apparaître. Une des conséquences de ce modèle est que la
        vie microbienne doit être largement répandue dans notre
        galaxie, mais qu’il ne puisse y exister de civilisation
        significativement plus âgée que la nôtre (ma propre idée,
        basée sur l’enrichissement en métaux lourd du milieu
        galactique selon les générations stellaires, aboutit peu ou
        prou aux mêmes conclusions). Toutefois, le rôle primordial
        joué par les sursauts gamma en tant qu’évènements
        destructeurs est contesté (Shechtman I., 2006).
        
 -
        Plus important à mon sens: "ils" sont là (ou l'ont été)
        mais nous n'en avons pas conscience: les fourmis
        ont elle conscience de l'existence de notre civilisation ?
        Si des êtres intelligents existent de par la Voie lactée,
        il est tout a fait possible qu'ils soient par rapport à
        nous ce que nous sommes par rapport aux fourmis. Les
        motivations, les us et les coutumes d'êtres intelligents
        disposant de plusieurs millions d'années d'avance sur nous
        nous seraient probablement aussi étrangers que nous le
        sommes à l'univers de ces insectes! Dans son livre
        (Civilized Life in the Universe Scientists on Intelligent
        Extraterrestrials - Oxford University Press, Oxford, 2005.
        247 pp ) L’historien des sciences G Basalla (université du
        Delaware) a établi un parallèle intéressant entre la quête
        d’une vie extraterrestre et un comportement d’essence
        religieuse: de nombreux auteurs supposent l’existence de
        civilisations extraterrestres quasiment
        omnipotentes (ce qui est parfaitement justifié si le
        différentiel évolutif est aussi élevé que nous le
        pensons), ce qui revient à reprojeter dans
        le ciel l’existence d’entités possédant tous les attributs
        des divinités classiques. L’auteur note que, même
        si Sagan, par exemple a bien identifié de nombreux facteurs
        anthropomorphiques (les "chauvinismes” qui apparaissent
        dans “cosmos”) il en a peut être négligé d’autres; rien ne
        dit que les éventuelles intelligences extraterrestres
        communiquent obligatoirement au cours de leur évolution par
        radio, qu’elles possèdent un équivalent de vie sociale ou
        forment un avatar de nos propres civilisations. Remarquant
        nos difficultés pour communiquer avec des espèces
        intelligentes non humaines comme les dauphins ou les
        chimpanzés, Basalla se demande comment pourvoir
        penser espérer décoder et comprendre un message venant
        d’entités pour qui nous serions, dans le meilleur des cas,
        des chimpanzés.
        
        Ce point de vue est particulièrement intéressant, car il
        montre bien que même si les civilisations extraterrestres
        abondent, 
        le décalage évolutif qui existe entre elles et nous ne nous
        permet d’entrer en contact, et je dirais même de détecter
        la présence, des seules civilisations qui ont un
        développement technologique et social relativement proche
        du notre. Cette condition étant peu probable, nous nous
        pensons seuls dans l’univers alors que les signes de
        l’existence d’intelligences extraterrestres sont peut-être
        présents tout autour de nous sans que nous ne puissions
        nous en rendre compte
        
        * Le taux d'autodestruction des civilisations serait plus
        fort que prévu: elles disparaîtraient avant de prendre leur
        envol.
        
        
        Il existe des difficultés physiques aux voyages
        interstellaires dont nous n'avons pas connaissance (où
        plutôt, il n'y a pas de remédiations à celles dont nous
        avons connaissance).
        
        
        * L'hypothèse "Dark skies": "ils" sont là, mais ne tiennent
        pas à ce que nous le sachions (je n'y crois pas trop mais
        après tout ...)
        
        
Pour toutes ces raisons
        (et principalement à cause de l'isolement évolutif), le
        "paradoxe de Fermi" ne me semble pas être une raison
        suffisante pour proclamer la solitude de l'être humain en
        tant qu'espèce intelligente.. qui de toute façon sera provisoire, comme
        nous le verrons plus loin...
        
        
        D'autres chercheurs (De Vore, 2001) arguent de l'infinie
        variété des chemins de l'évolution biologique pour
        proclamer que même si la vie existe ailleurs, il est peu
        probable qu'elle se soit frayé un chemin jusqu'à
        l'intelligence. C'est faire peu de cas de la pression de
        l'environnement, et du fait que l'émersion de
        l'intelligence constitue une réponse adaptative générale à
        un environnement changeant : sur notre propre planète,
        l'intelligence est apparue plusieurs fois, dans des groupes
        variés: sur forme distribuée chez les insectes sociaux,
        centralisée chez les primates mais aussi chez les cétacés.
        Plusieurs indices biologiques nous montrent que
        l'apparition de la conscience elle même ne se produit pas
        brusquement, uniquement chez les humains, mais comme un
        processus modulaire dont on peut observer l'émergence
        progressive dans de nombreuses espèces de mammifères
        (dauphins, éléphants, singes...) mais aussi chez certains
        oiseaux. Comme le souligne SJ Gould ("Comme les 8 doigts de
        la main", seuil, 319): "La modularité de retrouve à tous les
        niveaux du système nerveux, jusqu'à celui de la "citadelle
        elle-même", comme Darwin appelait la capacité cognitive
        humaine. Le principe selon lequel une entité complexe se
        forme à partir d'unités dissociables ne disparaît pas au
        niveau de l'organisation du plus haut degré que l'on
        connaisse. Il est peut être vrai que l'Homme ne se
        laisserait pas complètement abuser par l'équivalent du bébé
        coucou, mais l'industrie de la mode sait bien a quel point
        et de quelle sotte façon nous sommes capables de répondre à
        toute sorte de stimuli supra
        normaux".De plus,
        il ne faut pas confondre, nous l'allons voir, intelligence
        et technologie.
        
        
        L'importance des différences de conception technique entre
        civilisations différentes est relevée par J.M. Ponty dans
        l'un de ses ouvrages (a) et permet d'opposer une objection
        aux opinions de J.D. Barrow et F.J. Tipler qui argumentent
        de l'absence de contact avec une civilisation
        extraterrestre pour légitimer une conception anti
        copernicienne faisant de l'Homme la seule espèce
        intelligente de l'univers (Il est d'ailleurs amusant de
        voir comment d'autres scientifiques violemment opposés à
        ces deux derniers auteurs arrivent, par d'autres voies ,
        aux mêmes conclusions qu'eux... per aspera ad astra ). À
        dire vrai, il s'agit là d'une généralisation abusive du
        "principe" anthropique (selon lequel toute théorie de
        l'univers doit pouvoir expliciter l'existence de l'homme -
        Cogito, ergo mundus talis est - ce que nous pouvons
        observer est restreint aux conditions qui permettent notre
        présence en tant qu'observateurs). Le susdit principe est
        cependant à manier avec des pincettes, si tant est qu'il
        présente un intérêt autre qu'anecdotique... il conduit vite
        à un insoutenable finalisme!
        
        
Bien que
        récemment remis au gout du jour, ce principe ne date pas
        d’hier: c’est le scientifique évolutionniste Alfred Russel
        Wallace, contemporain et ami de Darwin, qui en est à
        l’origine. Dans un ouvrage paru en 1903
        (Man’s place in
        the universe: a study of the result of scientific research
        in relation to the unity or plurality of
        world) ce
        scientifique victorien montrait qu’à partir des
        connaissances disponibles à son époque la moindre
        différence de conception dans les caractéristiques de
        l’univers aurait empêché l’éclosion de la conscience.
        Wallace en concluait à l’existence d’une volonté
        intelligente à l’oeuvre lors de la formation de l’univers
        (en clair; Dieu existe, Wallace l’a démontré!). Bien que
        les conceptions de l’astrophysique ai complètement été
        chamboulée en un siècle, le même argumentaire a été exhumé
        par un physicien aussi remarquable que F. Dyson
        (the argument of
        design - tiré
        de Disturbing the
        universe - basic books, 2001), qui présente, quant à lui, plusieurs
        constantes physiques dont les variations, mêmes minimes
        auraient suffi à bloquer les possibilités de vie dans
        l’univers. Il en conclut donc que “l’univers, d’une certaine façon,
        était au courant de notre arrivée”, ce qui revient à justifier, encore une
        fois, l’existence d’un “grand
        designer” (un
        dieu à choisir dans un panthéon varié). Ces arguments
        achoppent tous sur quelques éléments logiques:
        
        -le fait qu’un événement improbable, une fois réalisé,
        possède une probabilité de 1,
        
        - un renversement de logique: c’est parce que l’univers
        possède certaines propriétés physiques que la vie a pu se
        développer et que nous sommes là pour en parler, ce qui
        n’est pas logiquement équivalent à affirmer que ces
        propriétés étaient voulues dans le “but” de réaliser ce
        “dessein”: en fait, notre propre existence ne nous montre
        pas autre chose que la possibilité de l’émergence de la vie
        dans l’univers. En tirer d’autres conclusions revient à
        valider un raisonnement circulaire qui ne mène pas plus
        loin que son point de départ.
        
        De plus, les arguments développés à des époques différentes
        (Wallace était bien plus prudent, toutefois, que Dyson, et
        confessait que des variations physiques aurait pu aussi
        aboutir à un monde plus riche en formes de vies que celui
        qu’il envisageait, où seule la Terre était habitée) pour
        soutenir ces conceptions nous montrent que, quelles que
        soient les erreurs commises, on trouve toujours de quoi
        justifier l’idée d’une volonté conduisant à l’émergence
        humaine (pour plus de détails, consulter
        “le sourire du
        flamand rose”, de
        SJ Gould, 425-437). Cet auteur signale d’ailleurs que
        l’écrivain Mark Twain à bien tourné en dérision, en rendant
        hommage à la France d’ailleurs, le principe anthropique,
        qui voit en l’Homme le “but” de l’univers:
        
        “Si la tour Eiffel était une mesure du monde, la couche de
        peinture qui couvre le dernier boulon vissé à son sommet
        représenterait la portion de temps dévolue à l’Homme;
        chacun comprendrait que cette tour a été exactement
        construite pour cette seule couche de peinture...”
        (M Twain, the
        damned human race).
        
        Cependant, Barrow, Tipler mais aussi d'autres auteurs comme
        R. Jastrow (b) imaginent un avenir particulier pour toute
        civilisation technologique: la progressive disparition d'un
        support organique et fragile de l'intelligence, remplacé
        par des machines pensantes, des astronefs vivants explorant
        l'univers. De telles entités, appelées "sondes de Von
        Neumann", seront peut-être notre futur, et peuvent être
        aussi nos premiers contacts avec des civilisations
        extraterrestres, si tant est que nous présentions un
        intérêt à leurs yeux...
        
        (Tipler pense que, les sondes de Von Neumann ne nous ayant
        pas découverts, nous sommes seuls dans l'univers, ce qui
        est plus que discutable: il se base aussi sur une confusion
        entre la reproduction précise de l'histoire évolutive de la
        Terre et le fait que l'évolution de la vie, n'importe où
        dans l'univers, puisse de plusieurs façons conduire à
        l'intelligence et à la conscience - cf SJ Gould - le
        sourire du flamand rose, seuil, 440)
        
        Une autre option se dessine à mes yeux: une civilisation
        technologique devenant progressivement capable de créer de
        nouvelles formes de vie, nous ne resterons pas de toute
        façon la seule forme d'intelligence de l'univers! Il faut
        voir en effet que la "solitude intellectuelle" de notre
        espèce est assez récente: la paléontologie nous apprend que
        l'espèce homo sapiens a voisiné naguère avec d'autres
        hominidés au moins aussi intelligents que nous! (
        néanderthaliens).
        
        
        Ainsi, nous pourrions nous même créer des formes de vie:
        
        
        * organique, en produisant des micro-organismes simplifiés,
        utilisés comme vecteurs thérapeutiques, mais présentant
        bien toutes les caractéristiques d'un être vivant. Ces
        micro-organismes ne pourraient-ils pas être utilisés pour
        "ensemencer" des planètes désertes? 
        Ne l'aurions nous pas déjà fait involontairement, en
        expédiant dans l'espace des sondes qui n'ont pas été
        stérilisé suffisamment, et qui tansportent dans leurs
        entrailles des passager clandestins microscopiques,
        attendant dans le froid et le silence des espaces de
        parvenir peut être, un jour, dans un milieu où ils pourront
        constituer le point de départ d'une biogenèse
        nouvelle?
        * minérales, en fabriquant des nanomachines capables de se
        répliquer
        
        * électroniques, en concevant des processeurs capables de
        s'auto-organiser en fonction des problèmes que l'on leur
        pose (cette voie est d'ores et déjà explorée par A. Agarwal
        au M.I.T. pour mettre au point le micro-processeur raw ),
        et des logiciels spécifiques, capables d'évoluer qui
        ouvriront la voie dans le futur à une véritable
        intelligence artificielle, apte a essaimer dans
        l'univers... Il ne s'agit pas là d'une échéance lointaine:
        H Moravec , de l'institut de robotique de l'université
        Carnegie-Mellon, prévoit l'émergence de l'intelligence non
        humaine dans moins de 50 ans!
        
        
        Surveillons le ciel, étudions et apprenons, car le jour
        n'est pas loin ou nous aurons confirmation de l'infinie
        variété du monde qui nous entoure et de l'indicible
        étrangeté de la matière...
        
        
        Car l'Homme est quelque chose qui doit être complété
        
        
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Un intéressant article de la Wikipédia