Crédible, médiatique...mais faux!


11/04/2002- M.A.J le 29/11/2007

Quand l'ignorance se joint à la politique pour ériger le mensonge en dogme

Au vu de certains commentaires parus dans la presse, on peut se demander si nos journalistes ont réellement réfléchi à ce qu'ils écrivent, où bien si ils se contentent de répéter les assertions "d'experts" chez lesquels la coloration politique tient lieu de rationalité.

Voici quelques exemples de bêtises qui, bien que ressassées,
n'en sont pas moins des tentatives de désinformation caractérisées...

(j'ai volontairement titré ces paragraphes avec le ton bêtifiant qui convient au niveau éblouissant de l'analyse que font nos verdoyants émules de Pol Pot)




Pourquoi ces erreurs?

Une philosophie archaïque et d'essence déshumanisante
liée aux deux totalitarismes du vingtième siècle


L'agriculture biologique est sans danger

Le seul avantage de ce type d'agriculture est de limiter les rejets dans l'environnement des produits de synthèse utilisés ailleurs en excès, mais:

- Les cultivateurs "bios" utilisent des traitements "ancestraux" dont l'innocuité n'a jamais été testée ni prouvée: ce n'est pas parce que la bouillie d'ortie date du moyen-âge qu'elle est moins dangereuse pour l'homme ou l'environnement qu'un pesticide de synthèse sortant des usines Bayer, par exemple, et correctement utilisé!

- Les rendements atteints par le bio sont si mauvais qu'il est illusoire de croire pouvoir nourrir une fraction significative de la population avec ces produits. Pire même, l'extension de leur culture ne peut qu'amener une extension des espaces cultivés au détriment des surfaces "en friche" constituant des milliers écologiquement riches et diversifiés... Si dans nos pays la place ne manque pas (à cause justement de l'agriculture intensive, qui nous a permis d'abandonner la culture du moindre lopin de terre), ce n'est pas le cas partout, et cette pression risque de s'exercer de façon croissante à l'étranger, les produits "bio" constituant un débouché économiquement tentant!

- l'absence de traitement phytosanitaire efficace des produits bio implique qu'ils ne peuvent être conservés que brièvement. Pour le moment, ces produits sont transformés à proximité de leur zone de production. Leur extension va nécessiter leur transport sur longue distance, avec le risque de voir se développer des champignons microscopiques fabricants d'aflatoxines, redoutables poisons "naturels" capables de déclencher des hépatites fatales... (Maladies qui sont actuellement, tiens, tiens, en recrudescence...)

- au point de vue strictement nutritionnel, il n'y a aucune différence entre les produits "bio" et les autres. En ce qui concerne la santé, même les défenseurs de ces produits admettent que leur apport est nul!

En ce qui concerne le goût, il y a fort peu de différence entre un produit "bio" et un produit "industriel" élaboré avec soin: le comparatif ressort souvent entre les produits "bio" et les produits "premiers prix" (vendus dans les LIDL ou autres), mais c'est vouloir comparer des carpes et des lapins, ou plutôt des Twingo et des Bentley: les produits premiers prix n'ont pour but que de permettre à tous l'accès à une alimentation variée de qualité minimale alors que les "produits bio" sont une tocade de nantis.


Les pesticides sont dangereux

    Pour les cafards et autres doryphores, le doute n'est plus permis, mais pour les autres... Les produits phytosanitaires font l'objet d'études d'impact longues et rigoureuses, incluant leurs effets sur l'environnement. Le problème ne vient pas de ces produits, mais du mauvais usage qui en est fait: non respect des doses prescrites, traitements avant une pluie ou par grand vent, absence de tenue de protection (souvent indispensables, et mentionnée dans les notices!), traitement en dehors des périodes les plus propices... Ne croyons pas que les agriculteurs soient des andouilles qui ne font pas attention aux traitements, simplement leur revenu est souvent si faible qu'ils n'ont pas le temps de respecter les précautions d'emploi des produits (et ils en sont les premières victimes!).

L'avenir appartient à l'utilisation de produits plus ciblés, plus spécifiques, mais aussi au développement de lignées résistantes aux ravageurs, ce qui passe bien entendu par le développement des.. OGM (voir + loin).

On peut aussi noter l'insuffisance et les défauts de conception de nombreuses unités de production. Les usines à cochons de Bretagne sont accusées de constituer une source de nitrate trop abondante. Fort bien, mais qui a accordé les permis de construire? Qui n'a pas voulu que chaque unité de production soit équipée d'une station de traitement des rejets? Il existe des méthodes fort bien connues permettant de transformer les nitrates d'origine porcine en gaz N2 rejeté dans l'atmosphère. Comment expliquer que des agents du ministère de l'Environnement soient opposés à ces techniques sous prétexte qu'elles "rejettent du N2 dans l'atmosphère" (qui en contient déjà 80%...).


Les automobiles Diesel sont très polluantes

Voir dossier spécial


Notre alimentation de plus en plus artificielle est dangereuse

Elle est surtout dangereuse pour les espèces dont nous nous nourrissons! Comment expliquer que malgré les cris d'orfraie de la piétaille verdoyante, chaque année qui passe ne nous voit vieillir que de 8 mois! C'est la révolution industrielle et la disponibilité pour le plus grand nombre, dans les pays industrialisés (ce terme n'est pas innocent!) d'un réfrigérateur permettant la conservation des aliments et de moyens de chauffage permettant de préserver les voies respiratoires qui ont motivé la plus formidable élévation de la longévité humaine que l'on ait connue. Au temps (bénis, selon certains,) de la nourriture "bio" et 'naturelle", un homme de 40 ans était usé, une femme de cet âge une grand-mère bonne pour la tombe... Cela ne provenait pas uniquement du travail plus physique, loin de là, mais également d'une nourriture peu variée, et souvent a-variée...

Au contraire, nous devons reconnaître que c'est justement notre alimentation industrielle, la plus saine et la plus variée que l'être humain ait jamais connue, qui nous assure de repousser toujours plus loin l'échéance de notre inéluctable déchéance.

On va me ressortir les arguments fallacieux de la masse verdâtre: "et la vache folle?, et les listeria ?" Paraphrasant Gabin dans un de ses grands rôles ("le président", de Verneuil,1961), je vous dirais qu'il existe en effet des poissons volants, mais qu'ils ne constituent pas l'essentiel du genre! On ne peut arguer des effets provenant de la bêtise de certains industriels qui ont voulu économiser sur le chauffage des farines animales pour dire que ces dernières, convenablement préparées, sont nocives! Ces "farines", chauffées sous une pression adéquate, auraient pu continuer d'être utilisées sans danger. Leur interdiction est un acte politique, irrationnel.

Une des meilleures preuves de leur innocuité? Les croquettes des chiens et chats sont préparées selon des procédés similaires, mais elles sont "formées" à haute température et pression, ce qui leur confère une totale innocuité (et les animaux qui en sont nourris vivent incomparablement mieux et plus vieux que ceux qui sont à l'état "sauvage"...


Les engrais chimiques, c'est pas bien

Les engrais ont pour but d'apporter aux végétaux tous les éléments nécessaires à leur croissance et au développement de leurs fruits et graines, que nous consommons. Les engrais de synthèse compensent la faible fertilité des sols et les mauvaises pratiques agricoles. C'est folie que de croire que "naturellement" une plante va trouver seule dans son environnement l'intégralité des ressources dont elle a besoin: elle va adapter, voire limiter son développement à ce qu'elle peut trouver. La technique du bonsaï, qui consiste à affamer méthodiquement une plante pour limiter sa croissance, en est une excellente illustration.

Nous ne devons pas perdre de vue que toutes les plantes que nous cultivons (OK, j'oubliais les champignons "de Paris" et autres Shi Také, mais ce ne sont pas des plantes, justement!) tirent leur énergie du soleil, via le complexe processus de la photosynthèse, qui leur permet de fabriquer et de transformer des sucres. Ors, et je passe ici la parole à un excellent ami chimiste:

"Le rendement de transformation de l'énergie solaire en biomasse n'est pas extraordinaire (...). La plus grande partie de la photosynthèse n'a d'ailleurs pas lieu à la surface des terres émergées qui ne représentent que 30% de la surface de notre planète, mais à la surface des océans tropicaux. Il est certain que la Mer des Sargasses qui se situe dans l'océan Atlantique à la hauteur du Brésil face à l'embouchure de l'Amazone et qui de ce fait reçoit des limons fertiles produit plus d'oxygène que la forêt amazonienne elle-même.

Les mesures les plus optimistes donnent un rendement de fixation de l'énergie solaire compris entre 1 et 2 % seulement de l'énergie reçue. Les humains ont la possibilité d'améliorer ce rendement au niveau des forêts en leur apportant des engrais. Actuellement les forêts ont des rendements inférieurs à ceux des espaces cultivés, car elles ne reçoivent aucun engrais et que les prélèvements de bois ont souvent épuisé les sols forestiers en phosphore et parfois potassium.. On voit la que ceux qui prônent une agriculture sans engrais, bien loin d'améliorer l'environnement participent à sa dégradation. "(...)

Il faut observer qu'un hectare de culture moderne produit infiniment plus de biomasse, donc d'oxygène, qu'un hectare de forêt, fut-elle tropicale. Le déboisement est catastrophique pour l'environnement si aucune culture ne remplace la forêt. Le déboisement des collines pour donner des pâturages aux moutons est une perte en oxygène, car les pâturages deviennent rapidement des zones semi-désertiques où la photosynthèse n'a plus lieu, surtout si les éleveurs pratiquent l'écobuage, croyant ainsi fertiliser le sol, alors qu'ils l'appauvrissent.

Une région déboisée et cultivée en maïs ou en canne à sucre est bénéfique pour l'environnement, car un hectare de canne à sucre produit 5 à 6 fois plus de biomasse et donc d'oxygène que le même hectare de la forêt primitive. La cause de ce rendement plus élevé résulte de l'apport de phosphates par le planteur. Un hectare de maïs produit en un an 30 tonnes de biomasse sèche, le même hectare planté d'arbre ne produira que 4 à 5 tonnes de cette même biomasse! (donc 5 fois moins d'oxygène)

Les végétaux contiennent en moyenne 1 kilogramme de phosphore à la tonne. Lors de la récolte, ce phosphore est enlevé et aucun mécanisme naturel ne compense cette perte. Un jour, les hommes devront apporter des engrais aux forêts, en particulier ce phosphore qui y manque, alors, la production de biomasse et d'oxygène augmentera (pour le moment cette technique n'est pas à la mode, parce qu'on le juge non rentable).

L'exploitation des forêts sans aucune compensation des éléments minéraux, emportés avec le bois appauvrit les sols et ruine l'avenir de la forêt elle-même. Le plus urgent serait de reboiser le Sahel livré au surpacage, de limiter l'élevage des ovins sur la Rive-Sud de la Méditerranée, car il s'agit là de réels fléaux. Allez visiter le Maroc et vous pourrez constater que les cèdres de l'Atlas ont quasiment disparu.

Quant à imaginer qu'il soit possible d'effectuer des cultures sans engrais, en utilisant le seul apport de fumier, c'est simplement la marque de l'ignorance. Les récoltes enlèvent l'azote, le phosphore et le potassium. Dans le meilleur des cas, le fumier ne recycle qu'une faible partie des éléments emportés par la récolte qui est consommée loin de son lieu de production. Si on n'apporte pas d'éléments fertilisants pour compenser les enlèvements, on stérilise rapidement les terres et au bout de peu de temps la famine apparaît.

Les grains de céréales secs contiennent 2% d'azote, car le germe est la partie de la plante où cet élément est le plus concentré. Un hectare de blé produit 6 tonnes de grains, on enlève donc au sol : 6.000 x 0, 02 = 120 kilogrammes d'azote. C'est l'azote contenu dans 260 kilogrammes d'urée titrant 46% d'azote ou 363 kilogrammes d'ammonitrates titrant 33% d'azote qu'il faudra apporter en remplacement des quantités enlevées..

Les engrais chimiques sont donc non seulement indispensables à l'homme, mais aussi nécessaires pour préserver l'environnement. Étonnant, non ?


Les téléphones mobiles sont néfastes, et leurs relais dangereux

Voilà de nouveau une illustration manifeste du ridicule "principe de précaution" qui, en gros, nous dit que nous devrions-nous faire seppuku pour éviter à coup sûr tous les dangers qui nous menacent...

Résumons: aucune étude ne montre un danger relevant des ondes produites par les téléphones, ou même par les antennes relais. Depuis que les mobiles sont répandus, aucune soudaine épidémie de cancers du cerveau, par exemple. Chez les professions les plus exposées, comme les chauffeurs de taxi par exemple (qui ont utilisé pendant plus de 10 ans des téléphones très puissants!), aucune épidémie non plus.

Des travaux ont montré que le développement d'embryons de rats peut être perturbé par le rayonnement de ces téléphones... places à quelques mm des cultures! À moins que vous ne disposiez d'un embryon en cours de développement dans votre oreille (ce qui ferait de vous un être vraiment à part), le danger de ces ondes est purement imaginaire.

On peut d'ailleurs remarquer que tout notre milieu est parcouru d'ondes électromagnétiques, depuis l'invention de la T.S.F. par Marconi, voici un siècle! Ondes de radio, TV, radar, ultrasons... traversent allègrement notre organisme sans nous causer le moindre désagrément... ( Ce sont les mêmes "mères inquiètes" qui demandent la suppression des antennes relais qui recourent sans se poser de questions... à l'échographie ou l'on utilise des ondes bien plus puissantes, sur un foetus, et sans aucun danger!). Mais il est certes bien plus facile d'écouter le son du pipeau verdâtre que d'exposer simplement ce qu'est une onde électromagnétique, une longueur d'onde...

L'onde la plus nocive pour la santé humaine, et la plus commune... n'est autre que les rayons UV solaires qui provoquent vieillissement et cancer de la peau, et que l'on trouve dans des "rôtissoires à crétins" rebaptisés "instituts de beauté". Qui dira que la mode du bronzage est bien plus nocive qu'une année entière passée à téléphoner avec un mobile vissée au tympan?

Toute innovation technologique a été décriée par des neuneus souvent bien implantés, et cette attitude (due en partie, sinon en totalité à l'influence néfaste de philosophes verbeux comme Rousseau et Von Schelling) est bel et bien une constante depuis les débuts de la révolution industrielle:

    - Arago s'emporte contre les premiers chemins de fer, et prédit la mort a qui dépassera 20 km/h...

    - les premières télévisions ont été accusées d'émettre des rayonnements "nocifs"

    - les ordinateurs sont connus, n'est-ce pas, pour émettre des "rayons" qui détraquent la vue..

    - les plaques à induction sont connues, bien entendu, pour donner le cancer (lequel? Du doigt?)

- je ne parle même pas de ces pauvres micro-ondes, qui, c'est bien connu, transforment le moindre rôti en nid de composés bien entendu cancérigènes (comme tout ce qui est apparu après 1920, environ)

- dans le style "je suis inculte et je m'en glorifie", la vogue du "Feng Shui", chinoiserie lénifiante basée sur la soi-disant existence "d'ondes négatives" (que es aço ?) révèle la totale ignorance des principes de base de la physique (enseignée au lycée) de la part de journaleux qui visiblement n'ont pas leur bac... Je vous passe la justification par l'histoire, qui tend à faire croire que parce qu'une croyance est ancestrale, elle est scientifiquement fondée... en gros, comme certains médecins grecs pensaient il y a 25 siècles que le cerveau ne servait à rien, ils devaient avoir raison (ce qui est démontré par l'attitude des susdits "journalistes"...)

Ce compendium de co...ries n'a d'autre but que de vous faire prendre conscience que les lubies concernant les mobiles ou les lignes HT n'ont rien de nouveau, loin de là. Comme souvent, des ignares professionnels dont les connaissances en chimie, physique et biologie sont inversement proportionnelles à l'accès aux médias les répandent dans le seul but de conquérir une vaine gloriole... sic transit...


Le climat de la Terre se réchauffe à cause des gaz à effet de serre comme le CO2

Que le climat de la planète se réchauffe, cela est incontestable: il y a milliers d'années, les glaciers recouvraient l'Europe! On peut noter que les ancêtres de nos écolos modernes, dans les années 70, nous mettaient en garde contre le... refroidissement de la planète!, provoqué bien entendu par "l'énergie nucléaire"....

En fait, il existe sur notre planète des cycles climatiques qui sont provoqués, entre autres, par des modifications périodiques de l'orbite terrestre. Nous sommes actuellement en période interglaciaire, donc en période de réchauffement "naturel" de notre planète!

Outre cet effet orbital, il apparaît comme de plus en plus fondé que des modifications rapides de l'activité solaire sont impliquées dans des variations du climat à court terme ! Pour illustrer ce fait, il semble bien que la calotte polaire Nord de la planète Mars (qui possède une inclinaison sur son orbite proche de celle de la Terre) soit en train de fondre, bien que l'industrie humaine soit assez peu développée sur cette lointaine planète... L'incrimination de notre étoile n'est donc pas une lubie, mais une possibilité très sérieuse (et peut être même bien plus inquiétante). Il en est de même pour l'implication éventuelle des rayons cosmiques (8), dont l'intensité est liée aux variations de température du passé.

On ne peut nier l'existence de l'effet de serre: c'est grâce à lui que la température de la Terre est bien supérieure à celle que lui donnerait sa distance au soleil. Cependant, dans les gaz à effet de serre et l'analyse de leur origine et de leur rôle, il y a beaucoup d'approximations et d'erreurs:
- la vapeur d'eau est un des gaz à effet de serre les plus efficaces. Or, les éruptions volcaniques majeures en rejettent d'énormes quantités dans l'atmosphère, tout comme d'autres gaz à effet de serre (SO2). A titre d'exemple, et sans qu'il soit en éruption, l'Etna relâche quotidiennement dans l'atmosphère 5000 tonnes (7) de SO2 ... On doit noter que l'"économie de l'hydrogène" présentée par nombre d'écolos comme le remède à nos émissions de CO2, se solderait par la production dans l'atmosphère d'une quantité massive de...vapeur d'eau, gaz à effet de serre...

Cet apport tellurique n'est jamais signalé par les verdâtres, mais pourtant une éruption volcanique peut modifier, pendant plusieurs années, le climat (4) de la planète entière! (on peut noter que les volcans rejettent aussi des poussières sombres qui ont tendance, elle aussi, à "chauffer" l'atmosphère...). Le SO2 rejeté par les volcans se combine à l'eau de l'atmosphère pour donner des aérosols d'acide sulfurique H2SO4, qui dans la stratosphère réémet le rayonnement solaire vers l'espace et refroidit la planète! Ainsi, l'éruption du Tambora en 1815 induisit un refroidissement global en 1816, avec des périodes de gel en été en Europe... Plus récemment, les éruptions de l'Agung (1963) et du El Chichon (1982) ont confirmé ces effets climatiques globaux de l'activité volcanique (5). On peut même se demander si, paradoxalement, les normes environnementales qui ont contribué à limiter fortement les émissions humaines de SO2 (lutte contre les "pluies acides) n'ont pas contribué, en limitant la formation de nuages, à élever la température terrestre (d'une fraction de °C, sans conséquences).

- Le Fréon que l'on a chassé des frigos aurait très bien pu y rester! Par un "remarquable" hasard, cette affaire a surgi lorsque les brevets d'utilisation des compresseurs à frelon sont tombés dans le domaine public.... La contribution de ces gaz à l"effet de serre, minime, aurait pu être évitée par la récupération des appareils en fin de vie... et non par leur remplacement!
- Le CO2 que nous rejetons créerait, en s'accumulant dans l'atmosphère, un effet de serre... voilà bien en fait qui est même enseigné dans les collèges, mais... comme dirai Columbo, y a un détail qui me chiffonne... Dans ces mêmes collèges, on apprend que le CO2 se dissout très facilement dans l'eau... et que la surface terrestre est recouverte au 3/4 par ce liquide... Il en résulte que le CO2 ne peut s'accumuler en quantité dans notre atmosphère tant qu'il existe de grandes quantités d'eau liquide disponibles ! Les climatologues commencent à tenir compte de ce fait élémentaire et découvrent, ô surprise, que l'océan a pompé plus de 50% du C02 d'origine industrielle (C. Sabine & al., Science 305, 2004, p 367.)... Bien entendu, des cris s'élèvent contre ce crime impardonnable: modifier le cycle du carbone dans les océans! Sachant que la circulation à grande échelle (donc le climat, dans une large mesure) a fortement et subitement varié dans le passé lointain sans qu'une industrie n'existe, on peut légitimement se poser des questions...

Bien au contraire, la quantité de CO2 atmosphérique actuelle est un frein à la croissance des végétaux, qui sont apparus à une époque où la concentration de notre atmosphère était bien supérieure en ce gaz aujourd'hui honni! (il y a 400 millions d'années, au Dévonien, l'atmosphère contenait 10 fois plus de CO2 qu'actuellement...). En effet, l'enzyme principale de la photosynthèse, la RUBISCO, est inhibée par le faible taux de CO2 atmosphérique (et les plantes qui, par plusieurs moyens, arrivent à concentrer davantage le CO2, comme le maïs, y gagnent une productivité remarquable...)

Mais, me direz-vous, et les analyses qui montrent l'élévation du CO2 depuis le début de l'industrialisation? Elles se basent sur des bulles d'air contenues dans la glace, dans de ... l'eau dans laquelle le CO2 ne demande qu'à se dissoudre... Il y a fort à parier que plus on va chercher de la glace ancienne, et moins on va trouver de CO2 (et pour cause!). Même une fois cet effet corrigé, les résultats obtenus montrent clairement que dans le passé de notre planète d'énormes variations de la quantité de CO2 atmosphérique ont eu lieu sans, bien entendu, d'intervention humaine.

Des études récentes (pour la Science 307/05/2003, 20-21) ont même montré que, dans le passé, l'augmentation du taux de CO2 n'a pas précédé, mais suivi les périodes de réchauffement climatique ! L'atmosphère s'enrichit en CO2 800 ans environ après que les températures "globales" aient commencé à évoluer... Grosse pierre dans le jardin vert !

Le graphique ci-contre, tiré de "Stable carbon cycle-climate relationship during the late pleistocene - Siegenthaler & al., science 310, 25/11/2005 " montre l'évolution du taux atmosphérique de CO2 (en parties par million) déduite de l'analyse de carottes glaciaires antarctiques.

On y voit clairement l'alternance de périodes glaciaires et interglaciaires, ces dernières étant caractérisées par une remontée brutale de la quantité de CO2 dans l'atmosphère. Ainsi, il y a 130000 ans, mais aussi 240000 et 320000 ans, la teneur en CO2 a augmenté, comme de nos jours, et dépassé même la valeur actuelle due, selon les joyeux verdâtres, uniquement aux polluantes industries humaines.     
co2 650000 ans
Le graphique ci-contre, tiré de "Atmospheric methane and nitrous oxyde of the late pleistocene from antarctic ice cores - Spahni & al., science 310, 25/11/2005 " montre l'évolution du taux atmosphérique de CH4 (en parties par milliards) déduite de l'analyse de carottes glaciaires antarctiques.

Les variations liées aux ères glaciaires apparaissent nettement, les périodes interglaciaires étant grisées.

On peut noter que ces publications ont été présentées par France 2 comme des "preuves" de la "culpabilité" humaine dans le réchauffement global...
 
ch' 650000

   - d'autres gaz sont bien plus dangereux en intensifiant énormément l'effet de serre, en particulier le méthane CH4, produit de... l'utilisation des substances organiques par les bactéries. Dit comme cela, on peut penser ce gaz rare, mais en fait il est produit par toutes les digestions animales (surtout des herbivores), dans les fonds marins, libéré lors d'éruptions... En gros, un troupeau de vaches au bord d'une route contribue bien plus en une journée à l'élévation de l'effet de serre que les automobiles qu'elles ont regardé passer...
Les études on ne peut plus officielles nous proposent pour le siècle à venir une augmentation de température de l'ordre de... 1° mini (académie des sciences USA, juillet 2001), 6° maxi... Des résultats prospectifs ayant une telle incertitude (un facteur 6!) sont d'aimables contes, mais pas des travaux sérieux sur lesquels baser une action économique propre à diminuer (rêve vert) l'activité industrielle... Les mêmes études nous prédisent une inondation catastrophique: une montée du niveau de la mer, rendez-vous compte, de l'ordre de... 10 cm en un siècle (80 maxi) soit une inondation dantesque progressant au rythme effrayant de 1 à 8 mm par an.. Hâtez-vous donc lentement vers les montagnes les plus proches! Si l'on tient compte des options économiques aberrantes des prévisionnistes (croissance économique mondiale de 2% l'an (!!!), absence de tout progrès technique (autre rêve vert!)) et de leur incompétence en matière scientifique, alors la messe est dite...


Ajoutons également que cette montée du niveau marin est tout sauf nouvelle: des études réalisées à Venise (1) ont montré que le niveau de la mer a augmenté de 80 cm depuis le milieu du 18e siècle, soit 3mm par an... et ce, depuis une époque où l'automobile et l'extraction du pétrole n'existaient pas... Autre pierre dans le jardin vert: les marégraphes qui enregistrent depuis plus d'un siècle le niveau de la mer montrent que le niveau global des océans s'est élevé de 15 cm (déjà davantage que ce qui est prévu et présenté comme catastrophique!) depuis le début du 20éme siècle, cette tendance ayant été repérée depuis 1900 (6 - p 61), période où la circulation automobile ne peut que difficilement être mise en accusation...
Relevons encore, léger détail, que les variations annuelles du niveau des océans (6, p. 44) causées par leur simple dilatation thermique saisonnière peuvent atteindre 20 Cm...

    Les spécialistes en océanographie ont également mis en évidence le caractère chaotique, instable, de la circulation des courants dans l'atlantique nord, dont les variations peuvent être très rapides et influer durablement et brusquement sur le climat. Depuis la dernière glaciation, et à plusieurs reprises,  la formation d'eau profonde a été interrompue (6 - p.63), ce qui a provoqué un refroidissement de 6°C du climat global, suivi d'une augmentation de la température lorsque, comme aujourd'hui, la circulation profonde océanique s'est remise en place.
Je ne résiste  pas au plaisir de citer un passage du livre de JF Minster:

     "Quand on modifie l'abondance globale de C, on déplace les équilibres chimiques entre les différentes espèces: en pratique, une augmentation du CO2 dans l'eau induit une diminution de l'abondance des ions CO3--. Lorsque la concentration de cet ion aura diminué, une partie du carbonate de calcium (calcaire) qui est actuellement au fond des océans devra (pourra) se redissoudre. Ainsi, des ions carbonate seront ré-injectée dans l'eau. Par déplacement des équilibres chimiques, l'abondance relative des différentes espèces chimiques du C reviendra à un niveau comparable au niveau naturel. En particulier, cela provoquera une diminution du CO2 dissous dans l'eau qui, lorsque cette eau reviendra au contact de l'atmosphère, contribuera à une stabilisation du niveau de CO2 dans l'air. Le temps nécessaire à ce processus est de l'ordre de 500 ans et a régulé la quantité de CO2 dans l'air au cours des temps géologiques."

La météorologie s'est développée principalement depuis que l'on dispose de mesures chiffrées fiables et suffisantes, vers 1850 environ. Évidemment, depuis cette date, un réchauffement est constaté, mais il n'a pas commencé en 1850, avec l'êre industrielle (ce sont les mesures qui ont débuté !) mais 12000 ans plus tôt! Au mieux (au pire?) nous subirions une accélération du réchauffement dont les causes sont inconnues, mais surement pas uniquement anthropocentriques!

- Si l'on excepte les glaciations catastrophiques datant de plus de 600 millions d'années ("snowball Earth"), le climat de notre planète tout au long de l'histoire de la vie a été très différent de celui que nous connaissons: pendant les 70 millions d'années de l'ère tertiaire, la température moyenne était plus élevée de 5 à 15 °C (là, N Mamère a une attaque!) et c'est la période dite quaternaire, celle qui voit l'apparition de l'homme, qui se signale par une alternance de 4 périodes glaciaires et interglaciaires. Un climat, donc, "naturellement instable" dont le dernier avatar date de 12000 ans, au moment où la dernière glaciation a pris fin et où nombre de glaciers ont fondu sous l'emprise d'un réchauffement (sans doute provoqué par le parc automobile néanderthalien, à l'extension bien connue!) bien plus intense que celui que nous vivrions...

On peut même s'interroger sur les effets bénéfiques d'un réchauffement du climat. Car notre planète a connu dans son histoire mouvementée des périodes ou le climat était plus chaud de 2 à 3°c (il y a entre 6000 et 8000 ans). Curieusement, cette période est dite "d'optimum climatique" (2). Les pluies arrosaient alors en abondance les continents, et le Sahara était couvert de vertes prairies peuplées d'une grande variété d'animaux, comme en témoignent encore les fresques du Tassili... Seul un ignare complet en matière de climats peut affecter de croire que le climat est stable, même à brève échéance: l'étude des sédiments océaniques montre que nous vivons actuellement depuis 7000 ans une période d'exceptionnelle stabilité... il y a 128000 à 73000 ans, une période climatique, avec un maximum plus chaud légèrement que le notre, a été marquée par de brèves, très rapides et catastrophiques variations: dans l'atlantique nord, des refroidissements de l'ordre de 10 à 14°C (3) se sont produits en l'espace d'un demi-siècle à peine! Nos ancêtres du pléistocène, loin de posséder nos moyens techniques, ont su cependant faire face à de telles variations (dont l'ampleur dépasse les pires craintes des Burgraves verdoyants!). Plus près de nous, le règne du Roi-Soleil a vu un mini "âge glaciaire" avec des températures nettement plus froides que celles que nous connaissons... Puis un réchauffement aussi rapide que mystérieux...

Ajoutons aussi que la notion de climat mondial est très récente, et définie uniquement sur des modèles informatiques toujours modifiables et améliorables: le réchauffement mondial  existe, mais son origine humaine est partielle, supposée, non démontrée.

1 - Peinture & climat - D. Camuffo- Pour la Science 290, 12/2001
2 - Atmosphères planétaires, origines & évolution - T Encrenaz, Belin/CNRS ed., 2000
3 - Hublin JJ. Climat de l'Europe et origine des néanderthaliens - Les origines de l'humanité, n° spécial Pour la Science 22, 01/1999
4 - Volcanism and climate change, Special report - american geophysical union, Washington DC, 1992
5 - Les volcans - C Jaupart, ed Flammarion col. domino, 1998
6 - Les océans - JF Minster, ed Flammarion col. domino, 1997
7 - Volcans vu de l'espace. F. Girault, P. Bouysse, JP Rançon, Nathan, 1998; p.174
8 - Do cosmic rays hold sway over climate? J. Hogan, New scientist 14/08/2004, p.10



Un site "honnête" (ce n'est ni TOTAL, ni Greenpeace) qui fait le point en français sur ces questions


La pollution de notre milieu augmente


Qui mettrait en doute cette belle affirmation? Elle est pourtant fausse: depuis les années 60, la pollution de notre milieu (c'est-à-dire la présence de produits dangereux pour notre santé dans l'environnement n' a cessé de diminuer! Dans Paris, de nouvelles espèces végétales font leur réapparition. Nos véhicules rejettent de moins en moins de composés nocifs: un moteur de Vel Satis, par exemple, rejette 17 fois moins de polluants que celui d'une R16 d'il y a 25 ans! À Paris même, la pollution de l'air a été divisée par 2 entre 1995 et 2000 (Ce qui peut se voir immédiatement au moyen des ridicules "alertes à l'ozone": 11 en 1995, 5 en 95, 98,99, 0 en 2000, 2001...). Cette nette diminution de la pollution de l'air, essentiellement due aux progrès de la technique, est un fait (1) constaté aussi bien à l'échelon européen (2) que par (et c'est un comble!) les zécologistes eux-mêmes ! (3)

Autre exemple de désinformation: ce jour paraît un rapport indiquant que l'intérieur des habitations serait occupé par "une soupe de polluants". Que le terme est bien choisi! En fait, des concentrations infinitésimales de produits provenant principalement des peintures et des colles ont été détectées. Leur dangerosité est sujette à caution. Seule exception, le benzène, cancérigène avéré, présent en quantité supérieure aux normes mais (car il y a un mais) qui provient surtout... de la fumée de cigarette! Ors, rien ne précise quels sont les foyers, dans cette étude, qui abritent un fumeur et ceux qui ne sont pas concernés!. Autre écueil lamentable: les résultats des mesures ne sont pas, dans la presse, présentés selon leur valeur réelle (en µg/m3 d'air) mais par rapport aux concentrations dans l'air extérieur....Voilà un moyen d'affoler facilement les lecteurs... On croit rêver!

La pire des pollutions intérieures, c'est la fumée de cigarette, toxique, cancérigène à coup sûr, et pourtant largement tolérée... Alors halte au bluff!

Ce qui augmente, ce n'est pas la quantité de polluants, mais bel et bien la sensibilité de nos instruments de mesure!

1- A. Venin, F. Ecolivet - La qualité de l'air - imprimerie nationale 2000

2- L'environnement pour les européens, 5, 11/2000

3- A. Peulvast-Bergeal (députée écologiste) - rapport de la commission de la production et des échanges de l'assemblée nationale, 05/2001


Le nucléaire, c'est pas naturel et c'est très dangereux

Passons sur le "non-naturel ": désolé d'apprendre à certains que la radio-activité n'a pas attendu l'homme pour exister. C'est à ce phénomène que nous devons l'activité interne de notre planète, et chaque jour des rayonnements gamma nous parviennent (à une très faible dose, ne courrez pas vous réfugier dans un cercueil de plomb!) du sol, qui contient des éléments radioactifs (en particulier dans des régions granitiques comme la Bretagne), et du ciel ou de lointaines étoiles, ou des phénomènes encore inconnus, nous envoient de temps à autre de surprenants rayons cosmiques... Mentionnons aussi que même une réaction en chaîne peut se déclencher "naturellement": au Gabon, le gisement d'Oklo a montré que, par le passé, la forte concentration en éléments radio-actifs de ces roches avait déclenché une réaction en chaîne, aujourd'hui terminée, de façon tout à fait "naturelle".

Ajoutons aussi, ce que jamais un vert n'osera vous dire, à savoir que de nombreuses substances a priori insoupçonnables sont radio-actives, mais à des niveaux si faibles qu'elles ne présentent aucun danger réel (sauf à écouter les verts): Le charbon des centrales thermiques, le béton des habitations, les phosphates des engrais, le sol granitique et.... le corps humain: les atomes de potassium 40 (K40) contenus dans notre corps se désintègrent allégrement (tout comme le C14). Rendez vous compte: chaque seconde, 5000 noyaux de K40 se désintègrent dans votre corps! (ça y est, vous avez peur?) et pourtant cela ne représente que 30% de l'irradiation "naturelle", et ne présente aucun caractère dangereux mesurable!

Venons-en à l'industrie nucléaire: bilan de 50 ans d'utilisation de cette énergie: dans nos pays honteusement capitalistes , aucun décès. Si les centrales soviétiques avait été construites avec les mêmes précautions que celles que nous utilisons, le bilan mondial serait encore plus intéressant. En gros, on peut dire qu' en 50 ans, dans l'hémisphère ouest, il y a eu moins de morts causés par l'industrie nucléaire civile que par les piqûres d'abeilles...

Vous allez dire "et Tchernobyl ?". Bien entendu, cet accident a été "providentiel" pour les verts qui veulent a tous prix démontrer le danger nucléaire, mais à quoi est-il du? A des installations mal construites, mal gérées et mal utilisées, destinées en priorité à produire non pas de l'énergie, mais du Plutonium à usage militaire! Bien entendu que les radiations intenses sont dangereuses, nul ne l'ignore: les "liquidateurs" de la centrale, pompiers et secouristes, en ont payés le prix. Mais ils ont subi sur le site même des doses massives, qui ont très fortement décru au fur et à mesure que l'on s'éloignait de la centrale! Alors que les verdâtres prévoyaient une "zone interdite" correspondant à un désert radioactif, il n'en a rien été: laissons la parole à ceux qui... vivent encore sur place, sans rien cacher de l'horreur qu'ils ont vécu (3), (et qui montre à quel point l'état communiste soviétique a mentit, pendant des décennies, aux Biélorusses): 2 millions d'entre eux vivent dans une zone contaminée et 23 % du territoire est contaminé par plus de 37 milliards de Bq/km2.... zone ou pourtant végétation et animaux continuent de croitre et prospérer, contre toute attente. Ici encore, le communisme a fait preuve de sa nature criminelle.

Ajoutons également que les centrales ne rejettent dans l'atmosphère que... de la vapeur d'eau, laquelle se condense ensuite, et de l'eau chaude... et les "déchets"? nous allons en reparler...

Mentionnons aussi que sans les centrales nucléaires, notre pays devrait importer trois fois plus de carburant et la "pollution" qui en résulterait atteindrait le triple de la" pollution" actuelle. Nous serions aussi davantage encore à la merci des théocraties du golfe Persique, alors que, le cas échéant, tout notre approvisionnement en pétrole pourrait désormais se faire sans passer par les pays du golfe...

Dans leur aveuglement antitechnologique, les verdoyants opposés par principe au nucléaire croient qu'il n'y a eu en ce domaine aucun progrès depuis l'accident de Three Miles Island en 1978. Pourtant, les installations ont été grandement perfectionnées, la sécurité améliorée, et les centrales de demain seront bien différentes, et bien plus sures, que celles qui nous ont éclairées et chauffées depuis 40 ans... En 1990, on répertoriait 2 incidents par an et par centrale aux USA, en 2000 ce taux était de 2 incidents pour... 10 centrales!

Il y a deux types de problèmes liés au fonctionnement d'un réacteur nucléaire (qui n'est qu'une "simple" machine à vapeur, en fait): l'approvisionnement du coeur en produit et le refroidissement. Une technique extrêmement prometteuse nous vient d'Allemagne, sous le doux nom de "réacteur à lit de bille". De quoi s'agit-il ? Dans les réacteurs actuels, le combustible est sous forme de barres immobiles, il faut régulièrement arrêter et décharger le réacteur. Le refroidissement se fait par eau sous pression ou par métal liquide (sodium).

Dans ce nouveau type de réacteur:

- le combustible est sous forme de boules de la taille d'un oeuf. Chaque boule comprend un ensemble d'enveloppes confinant les produits de fission qui ne peuvent en sortir (la partie "uranium" ne fait que quelques mm de diamètre). Le coeur du réacteur comprend 400000 billes, et fonctionne à haute température (900 °C, soit le triple des réacteurs actuels). Cependant, chaque boulet est mobile (le réacteur est approvisionné et déchargé "en continu"), ce qui au final diminue fortement les contraintes thermiques endurées par chacun d'entre eux, contrairement au combustible fixe des centrales actuelles

- le refroidissement est assuré par de l'hélium gazeux. Ce gaz, inerte, ne corrode pas les conduites, et en cas d'accident n'est pas absorbé par les êtres vivants: très léger, il quitte notre planète...

- le rendement de production d'électricité est augmenté de 25% pour atteindre les 40% environ

- le coeur est alimenté "en continu": on retire des boules "consumées" par le dessous, on en injecte par le dessus: moins de manutention, moins de risque!

- ces centrales seraient environ 10 fois moins volumineuses que celles que nous connaissons: de nombreux éléments pourraient être préfabriqués et acheminés sur site.

- les systèmes à contrôler seraient de 20 environ, contre 200 dans les centrales à eau classique.

- la forte température obtenue peut aussi être utilisée pour produire de l'hydrogène à partir de l'eau, ce qui fournirait une source de ce gaz pour d'éventuelles piles à combustible, ou des moteurs éventuels. On peu d'ailleurs noter en passant qu'a Tchernobyl ou Three Miles Island, c'est la formation d'une bulle d'hydrogène qui dans un cas a créé une menace d'explosion, et dans l'autre en a été la cause. (Et dans ces deux cas, les accidents ont été causés par le manque total de respect des procédures de sécurité préalablement définies...)

D'autres projets existent, chacun améliorant de façon conjointe sécurité et rendement des installations. Faire croire aux gens que 75% de notre électricité pourra être produite par l'énergie éolienne ou géothermique relève de l'escroquerie intellectuelle. Déjà environ 20 % de notre électricité est d'origine hydraulique, et il ne reste que peu de sites où construire des barrages (d'ailleurs, les verts sont contre... ils veulent bien produire de l'électricité, mais sans que le paysage soit modifié... comment? Mystère?)

Cependant, cette exploitation de l'énergie nucléaire, d'abord par fission puis dans un futur plus lointain, par fusion (ce qui élimine le problème des déchets) ne pourra se faire que si la nucléocratie qui a dissimulé ses erreurs et ses fautes renonce à son opacité, et en particulier expose clairement les problèmes qui subsistent (exemple: les mesures de "confinement" en cas d'accident, sont risibles, une explosion de grande ampleur générant une onde de choc faisant voler en éclat les fenêtres dans un rayon de l'ordre du km!).

Le problème des déchets

Les déchets ne sont déchets que parce que nous ne savons pas les utiliser! Ils peuvent pourtant constituer une source de chaleur qui n'a rien de négligeable: ainsi, les sondes voyager, parcourant les confins du système solaire, ont utilisé un générateur au plutonium, car elles ne pouvaient compter sur l'énergie solaire. Dans 1 siècle, la recherche aura suffisamment progressé pour que les déchets nucléaires puissent être utilisés comme sous produit pour fabriquer encore de l'énergie. Quant aux déchets les plus dangereux, ceux qui ont une durée de vie très longue, ils pourront être transmutés en éléments moins dangereux, voire tout simplement ne plus être produit dans les réacteurs du futur.


Quelques références:

Pour les réacteurs: Une nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Lake J., Bennett R., Kotek.J. Pour la Science 293, mars 2002.

Pour les déchets: Feux follets et champignons nucléaires. Charpak G., Garwin R.L.

3 - Svetlana Alexievitch. La supplication. Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse, j'ai lu


Le tiers monde est pauvre parce que nous l'avons trop exploité

Le tiers monde est surtout pauvre parce qu'il ne sait pas ou qu'il ne veut pas s'exploiter lui même! Lorsque les exploitants (on pourrait souvent dire exploiteurs!) sont partis (certains fertilisant même les sols qu'ils avaient cultivés, mais cela reste historiquement aussi incorrect que l'enseignement des crimes de Pol Pot, le copain de Jové Mové), ils n'ont certes pas pu emporter avec eux le sol et le sous-sol des anciennes colonies! Livrées à elles-mêmes, ces dernières sont retournées au statu quo antes: un ensemble d'ethnies disparates incapable de toute forme d'organisation, se disputant par la violence les rares ressources qu'elles sont capables de produire, mais le plus souvent incapables d'exploiter. Cela s'est accompagné du retour des coutumes tribales (les joies de l'excision, par exemple) et d'attitudes culturellement très intéressantes, mais industriellement catastrophiques (voir, pour les connaisseurs, le "mora-mora" malgache). Mais le mal principal dont souffre le tiers monde est le maintient de régimes politiques mafieux ou théologiques, refusant par principe tout changement, tout progrès au nom de la coutume.

Tard dans la nuit, FR3 a diffusé dans l'émission "strip-tease " un reportage sur une jeune femme belge convertie à l'islam. Outre les affirmations comme "l'islam, ce n'est pas la démocratie" (ce qui est vrai), nous avons eu droit au début des prêches d'un imam. Cela commençait ainsi: "car toute innovation est mauvaise, et l'invention engendre la corruption de la foi..." Que dire de plus?

Les peuples qui ont su évoluer, intégrer la modernité sont aujourd'hui des lieux ou le niveau de vie a incomparablement augmenté: une bonne partie de l'Asie, Israël,le Japon même, en regardant plus loin en arrière. Les peuples qui ont préféré voiler leurs yeux derrière les barrières coutumières ou religieuses, et ceux qui sont soigneusement maintenus dans l'ignorance (songeons au sort peu enviable des femmes!) n'ont d'autres voies de progrès que leurs ressources propres.

Le salut de ces peuples ne viendra pas de poignées de milliards distribués à des dirigeants plus que corrompus (attitudes franco Française se ramenant à "gaver les dictateurs" pour que les pauvres ramassent les miettes...) mais à l'éducation directe des masses, et en premier lieu par le développement d'une véritable agriculture tropicale vivrière, de voies de communication et de moyens de télécommunications modernes. Cela peut paraître surprenant, mais un pays comme le Niger possède le même climat que le Texas. Pourtant, quelle différence dans les quantités agricoles produites!


La privatisation de l'énergie conduit à des coupures de courant (l'exemple californien)

       Voilà un exemple typique de désinformation verdâtre. La vérité: pendant des années, les verts de Californie se sont opposés à la construction de centrales électriques, quelles soient hydrauliques; (il reste peu de sites utilisables, mais il faut protéger les "paysages"), nucléaires (bouh!) ou thermiques (qui génèrent des gaz a effet de serre, c'est bien connu...). Résultat: en quelques dizaines d'années, l'état de plus puissant de l’union est devenu de plus en plus énergiquement dépendant de ses collègues, au point de se retrouver de temps à autre en demande de courant, avec pannes à la clef: ce n'est pas le libéralisme qui à mis la Silicon Valley dans le noir, mais l'intransigeance et l'intégrisme des verts de Californie (lié, il est vrai, à des investissements insuffisants pour sécuriser le réseau électrique lui-même).


Les OGM sont toxiques et sans intérêt

     L'accroissement de la population humaine nécessite un accroissement de la production de nourriture. De nos jours, cette production est plus que suffisante, bien que mal répartie.

    Relisons un peu les titres des ouvrages de nos zélés zécolos parus dans les années 60 (ils n'y font que rarement référence... on va voir pourquoi): "famine 1984","'demain le moyen âge", "les limites de la croissance", "printemps silencieux" et autres couillonnades du même tonneau.

Dès le néolithique, l'être humain a entrepris de modifier les espèces animales et végétales, de façon tout d'abord empirique puis de plus en plus rationnelle, par le croisement et la reproduction contrôlée des plantes et des animaux. Ce faisant, il a effectué des manipulations génétiques à grande échelle, pendant des millénaires, sans le savoir. Depuis le temps où les premiers fermiers d'Amérique latine ont cultivé les ancêtres du maïs, le rendement du plant a été multiplié par cent! Dés progrès équivalents ont été obtenus partout dans le monde pour des céréales comme le blé, le riz, le millet, le seigle, l'avoine et le sorgho. Pour chacune de ces plantes, environ 10000 générations ont du être cultivées et sélectionnées en vue d'en tirer le meilleur rendement possible.

Les OGM s'inscrivent dans cette démarche, en en améliorant la précision: désormais, il est possible de transférer un seul gène "utile" (pour nous) dans une plante en une génération au lieu de simplement augmenter sa probabilité de présence au bout de 10000 générations! Les potentialités de cette technique sont illimitées, et elle n'est combattue que par ceux qui, par idéologie, refusent toute évolution et s'en tiennent au dogme quasi religieux d'une nature nourricière, foncièrement bonne et surtout rétive à tout changement à cause de l'existence "d'équilibres" qui n'existent que dans leur imagination.

Peut être faut il encore le dire: les OGM ne sont pas toxiques, ils sont déjà utilisés et, par exemple, les diabétiques type 1 s'injectent chaque jours de l'insuline produite par un OGM et en sont bien content! Si nous avions pu disposer plus tôt d'hormone de croissance produite par des bactéries OGM, combien de cas de maladie de Creutfeld-Jacob causées par l'extraction de l'hormone "naturelle" sur des cadavres, aurait pu être évités?

Les végétaux OGM de première génération ont constitué des expériences, ils vont être perfectionnés: si dans un premier temps le consommateur n'y trouvait pas d'intérêt direct, il n'en sera pas de même à l'avenir, lorsque certains composés pourront ainsi être enrichis en vitamines, ou pourront être cultivé sur des terres jusqu'alors inutilisables (avec moins d'eau, ou avec de l'eau salée, etc...). Les OGM vont se révéler indispensables pour assurer la qualité et la quantité de nourriture nécessaire à la population mondiale. Déjà des applications ont donné des résultats quantifiables et intéressants: en Chine par exemple, un coton OGM résistant à un parasite, l'héliothis, à permis de cesser d'empoisonner les sols de la région de Hebei avec des insecticides aussi toxiques pour l'Homme qu'inefficaces contre le parasite... Du coup, de nombreuses espèces qui avaient été décimées par les "soupes chimiques" concoctées artisanalement et localement on depuis réapparus dans ce canton... Les OGM au secours de la biodiversité... L'antithèse des éructations à la José Mauvais!

Le fameux gène "terminator" a été présenté comme une arme anti-paysans alors qu'en fait il s'agissait d'une précaution pour empêcher la dissémination, redoutée par les verdâtres, des gènes utilisés. Les anars de service (de sévices, devrais-je dire) ont ressorti leur couplet soviétisant sur "les paysans soumis aux diktats des multinationales (etc...)" mais seul un citadin peut affecter de croire que dans nos pays le paysan produit ses propres semences! Celles-ci font appel à des processus de sélection rigoureux, et le cultivateur préfère acheter la semence plutôt que passer des heures, alors qu'il lui en reste trop peu, à sélectionner les graines les plus profitables!

Les dires des paysans confédérés sont formatés pour toucher un public ignorant de l'agriculture réelle. Analysons par exemple cette belle histoire de "garder ses semences" qui fit les choux gras des interventions complaisantes du petit père des graines. Cette pratique a été abandonnée, en fait, depuis... Napoléon premier ! Voyons pourquoi...

    Nous sommes en 1810. L'empire est soumis au blocus anglais qui gêne l'approvisionnement en sucre de canne. Au 18e siècle, Marggraf a montré que la betterave, plante fourragère bien connue, contient un sucre identique à celui de la canne. Benjamin Delessert met au point en 1812 un procédé permettant l'extraction du sucre de la betterave, mais il est peu rentable, car la teneur en sucre de la providentielle betterave plafonne bêtement à un petit 5%. Pour améliorer cette teneur, on sélectionne les betteraves les plus riches en sucre dont on garde les graines comme semences, mais cette technique éprouvée donne des résultats peu reproductibles.

Le problème est alors étudié par l'ancêtre  d'une illustre lignée d'horticulteurs et de botanistes, Mr Louis de Vilmorin. En 1856 puis 1859, il fait paraitre une "notice sur l'amélioration des plantes par semis". De quoi s'agit-il ? Prenons l'exemple d'une betterave donnant 7% de sucre au lieu de 5%. Si toutes les graines sont semées, on n'obtient pas 100 % de betteraves produisant 7% de sucre, mais un ensemble de plantes disparates dont les teneurs en sucre sont variables. Afin de sélectionner des lots homogènes de graines donnant de bons résultats reproductibles et prévisibles, il est donc nécessaire de pratiquer une sélection généalogique, en ne semant qu'une petite partie des graines de chaque plante et en ne retenant que les graines dont la descendance, sur plusieurs générations, obtient et conserve les qualités requises (ici le teneur en sucre la plus élevée). Ainsi, vers 1870, la teneur en sucre de la betterave "de sélection" atteint 18 %.

Appliquée à d'autres plantes, cette sélection qui impose la connaissance et l'isolement de lignées sur plusieurs générations, ainsi que de nombreuses hybridations, va permettre de multiplier de façon considérable les rendements agricoles. Comme le souligne J.M. Drouin dans son article sur Mendel (éléments d'histoire des sciences - dir. M. Serres, Bordas, 2003 p. 621): " La semence n'est plus la part de la récolte de l'année que l'on épargne pour l'année suivante, elle devient ainsi le produit d'une industrie qui, grâce à la maitrise de la reproduction végétale, se place en amont de l'agriculture". C'est contre cet état de fait ayant amené depuis plus de 140 ans d'énormes progrès à l'agriculture qu'éructe notre enfant chéri moustachu des médias hexagonaux qui, aussi incompétents qu'affolés, relaient à l'envi les stupidités proférées par ce nuisible phylloxera de la pensée...

Malgré les dires et les éructations du nuisible José Mauvais, aucun OGM n'a jamais provoqué la mort d'un humain, contrairement à une autre plante, abondamment cultivé, qui cause dans l'indifférence la plus totale des millions de morts par an... et qui garnit la pipe de ce crétin ignare et prétentieux.

Ce que la con-fédération paysanne ne dit pas, c'est que comme par hasard ses coups de poings illégaux (hà, les belles méthodes du parti: action, désinformation, propagande... ils l'ont bien lu le manuel du parfait coco!) se produisent lorsque les semenciers français sont en difficulté sur le marché international parce qu'ils ne disposent pas d'OGM en catalogue...


Le clonage c'est pas bien

Depuis le remarquable succès obtenu par l'équipe de Ian Wilmut à l'institut Roslin, de vieilles peurs se font jour concernant le clonage humain. Les éternelles Cassandre, tous bien français, de hurler à l'atteinte de la dignité humaine si le clonage reproductif se mettait en route... vont-ils sacrifier tous les vrais jumeaux, ces clones "naturels", sur l'autel de leurs croyances plus inspirées par la morale religieuse de bédouins ignorants que par une approche saine de la réalité biologique ?

Le clonage permet d'entrevoir de fantastiques possibilités non pas reproductrices (il existe des méthodes bien plus agréables pour cela) mais bien thérapeutiques: si nous pouvons à partir d'une cellule animale rendue quiescente (c'est à dire qui retrouve, suite à un traitement, ses caractéristiques embryonnaires) régénérer un individu complet, alors il est possible d'envisager l'utilisation de cellules quiescentes dans un but thérapeutique:

* Ces cellules souches peuvent remplacer des tissus malades: la régénération des organes est possible! repousse de la peau, de tout ou partie de certains organes comme le coeur ou le foie, des cellules sanguines... La plupart de nos organes deviendraient remplaçables sans aucun risque de rejet. Nous ne serions plus obligés de faire appel à des dons d'organes aléatoires et douloureux, mais les organes nécessaires pourraient être fabriqués "a la demande" (sauf pour le cerveau qui reste spécifique à chaque individu vu son mode de formation).

* des maladies impliquant des lésions cellulaires (diabète, cancer, maladie de Parkinson...) pourraient être traitées grâce à ces cellules souches.

* a plus long terme, la régénération de membres entiers est envisageable, voire la lutte contre les effets pervers du vieillissement. Loin d'être un danger, les découvertes et les techniques développées pour les méthodes de clonage nous ouvrent grande les portes de l'immortalité.

Et même le clonage reproductif, au nom de quoi le condamnerions-nous ? Combien ont hurlé lors de l'apparition de la fécondation in vitro: des milliers d'enfants en sont nés, ardemment désirés, apportant joie et réconfort à leurs parents... Est-ce là l'apocalypse prévue par les Cassandres? Si une femme désire se faire implanter, au terme de manipulations douloureuses, onéreuses, le clone d'un de ses enfants défunt, au nom de quoi devrions-nous refuser cela? De nos conceptions religieuses que nous imposerions aux autres? L'histoire ne nous a t'elle pas assez enseigné ce qu'il advient de telles attitudes? Mais combien de personnes, désinformées, croient qu'un clone est une photocopie, un double, alors que ce n'est qu'un jumeau séparé dans le temps, un individu à part entière, avec ses goûts et ses aspirations, parfois fort éloignés de celles de son géniteur ou sa génitrice...

N'y aurait-il pas d'autres peurs derrière cette panique, par exemple celle de voir les femmes maîtriser de A à Z leur reproduction (l'homme, le mâle, deviendra inutile...)... celle de voir les billevesées religieuses sur l'âme en prendre un coup (car quelle est l'âme d'un clone? Encore que la question n'a jamais été éclaircie pour un jumeau...)... celle, surtout, de ce rendre compte que demain ne sera pas semblable à aujourd'hui!

Travaux pratiques : Si vous avez des rosiers, allez donc regarder les rameaux, vous verrez dessus, sans nul doute, légions de pucerons... Savez-vous que ces charmantes bestioles sont, pour la plupart, des clones? (ou plus exactement, une large fraction de la population constitue un clone). Regardez les bien, et essayez de distinguer les clones des individus nés par reproduction sexuée: est ce si évident ? (C'est facile pourtant, mais il faut connaître un peu les particularités du puceron...)


Les produits chimiques, c'est nocif

Faudra t'il le marteler combien de fois: par essence, tout "produit" est "chimique"! l'air, l'eau, votre sang, le sel, le poivre et votre ADN sont tous constitué de molécules... donc sont des produits "chimiques" TOUTE MATIERE EST CHIMIQUE. Ce n'est pas pour rien que le fonctionnement de vos cellules est décrit par la bio-CHIMIE!

Heureusement que nous avons la chimie! Sans parler même des médicaments qu'elle produit (à partir, souvent, de plantes...), des matériaux qu'elle crée (le Téflon, le nylon, le polyamide (ben oui, le lycra aussi, et l'élasthane... vous pensiez que cela poussait sur les arbres?), le dacron dont on fait des artères... ce sont ses procédés qui ont permis l'accès à tous de biens de consommation à prix dérisoires.

De plus, chacun d'entre nous, chaque jour, travaille au moins un peu dans un laboratoire de chimie (et physique), souvent bien équipé, que possède toute maison: la cuisine! Tout l'art culinaire est en fait une chimie organique empirique qui vise, par l'élévation de température et les mélanges d'ingrédients complexes, à réaliser des réactions chimiques complexes: la cuisson d'un gâteau ou d'une omelette, la préparation de la pâte à crêpes ou d'un pot au feu, la cuisson d'un steak... sont autant d'actes chimiques authentiques, réalisés avec des ingrédients variés... La chimie, ce n'est pas simplement utile, ce peut aussi être... délicieux!


Nous avons détruit la couche d'ozone

L'ozone n'est autre qu'une forme de l'oxygène, que nous connaissons sous forme de dioxygène O2, mais qui à haute altitude (30 à 50 kml), sous l'influence des rayons UV du soleil qui cassent et recombinent cette molécule, forme du O3: l'ozone! Cette molécule se créé et se détruit, l'équilibre entre les deux phénomènes aboutissant à une concentration de 10 ppm, qui suffit à protéger la Terre des plus nocifs des UV solaires.

En fait, ce "trou" a été découvert lorsque des satellites ont pu mesurer la quantité d'O3 dans la haute atmosphère. L'ozone se forme au niveau des tropiques et s'accumule au niveau polaire, piégé par un courant atmosphérique particulier, le vortex. Au dessus de k'antarctique, la teneur en O3 est variable: elle est maximale fin mars et minimale en automne. Cette diminution automnale était mesurée à -12% en 1960, mais dans à la fin des années 80 des mesures montrèrent que cette diminution atteignait -40 %. Il s'agit dont bien d'une diminution saisonnière de la teneur en O3 de la haute atmosphère antarctique, et en aucun cas une disparition, un véritable "trou" comme certains imbéciles l'ont affirmé!

Comme certains gaz d'origine humaine (les Chloro Fluoro Carbone) réagissent avec O3 et le dégrade, nos penseurs verdoyants ont tout de suite vu la main griffue de l'homme occidental (le "méchant" dans leur conception dichotomique de la réalité) dans ce forfait accompli contre notre merveilleuse planète, et les CFC (remplacés par de nouvelles molécules mises au point par Dupont de Nemours) ont été bannis de nos bombes aérosol... et de nos frigos.

On peut toutefois signaler que la couche d'ozone n'a pas attendu les CFC pour être limitée par des processus de destruction: les oxydes d'azotes produits par la fermentation bactérienne des sols contribuent aussi à détruire cette molécule. On pourrait aussi se demander pourquoi l"ozone arctique, plus voisin de nos contrées honteusement industrialisées et dégoutantes de pollution, ne montre pas de signes de "trou"...

En fait, de nouvelles données apparues début 98 laissent entendre que ce fameux "trou" pourrait résulter... d'une erreur d'interprétation des données mesurées! On pensait la haute atmosphère pauvre en eau, on avait négligé l'apport d'eau extraterrestre par les météorites... qui n'est pas négligeable. Des plus, l'irritant mystère subsiste: pourquoi un "trou" au dessous du pôle Sud, dans l'hémisphère de loin le moins peuplé et le moins"pollué?".

Il apparaît que cette diminution saisonnière de O3 pourrait être bien davantage lié au couple soleil/terre, avec toutes les complexes interactions entre champ magnétique terrestre et particules chargées solaires, qu'à l'intervention de l'homme. En effet, c'est au niveau des pôles que les lignes de force du champ magnétique terre canalisent les particules chargées qui frappent l'atmosphère (d'où les aurores boréales et australes) et modifient, localement, sa chimie.

Depuis l'interdiction des CFC, on entend plus rarement parler de la couche d'ozone: malgré cette interdiction, la dépression saisonnière s'étend en surface, mais ne progresse plus en intensité au niveau de l'antarctique. Par contre, cette dépression diminue d'intensité partout ailleurs. On pourra remarquer que les sites écolos alarmistes (pléonasme) utilisent des cartes et des données datant des années 90 (ou la dépression était maximale) et beaucoup plus rarement des données, pourtant plus précises, obtenues après 2000...

Ici, il convient de continuer les recherches.


Bientôt, il n'y aura plus de pétrole

Tout dépend du sens donné au mot "bientôt": actuellement, on peut compter qu'il existe du pétrole pour un siècle environ. Mais savez-vous que lorsque l'on abandonne un gisement, on n'en a récupéré que 25 % ? Les 3/4 du pétrole restent sous terre, parce que nous ne savons pas (encore) le faire sortir! L'amélioration des techniques pourra donc nous fournir du pétrole pour les 4 prochains siècles... voilà de quoi voir venir!

Le principal problème du pétrole n'est pas sa rareté, mais sa concentration dans certains pays politiquement discutables, où la manne financière apportée par cette ressource (qui peut croire d'une bonne partie de l'Afrique, soit pauvre, avec de telles ressources?) est confisquée par une théocratie autoproclamée, qui refuse tout progrès au nom du dieu, variable, dont elle tire sa légitimité. Ainsi, le Koweït reste un pauvre pays très riche, car ses habitants sont maintenus, conditionnés même, à ne vivre que les artifices de la modernité, sans l'intégrer dans leur société archaïque, dont la perennance n'est qu'accidentellement due à l'abondance d'une ressource naturelle loin d'être inépuisable...

Le pétrole peut aussi être extrait des sables bitumineux ou autres substances apparentées, ce qui permettra d'alimenter les industries (plasturgie par exemple) qui l'utilisent comme matière première pendant... 5 millions d'années au taux actuel d'utilisation!


Nous devons vivre en harmonie avec notre environnement

Que voici une douce assertion, politiquement correcte, qui oserait la mettre en doute... et pourtant...

Vivre de cette façon implique l'acceptation, la résignation face aux conséquences relevantes d'un mode de vie de type chasseur-cueilleur (le seul compatible avec une absence de modification de l'environnement). Une vie de type inuit, ou amérindien... Ce mode de vie nécessite bien entendu une stricte régulation démographique: sélection "naturelle" des individus les plus forts, élimination physique, rituelle, des personnes devenues trop faibles pour contribuer valablement à la recherche de nourriture (éventuellement, elles peuvent aussi servir de nourriture...). Dès que l'être humain a inventé l'agriculture, il a commencé à modifier son environnement, à le transformer à un point tel que ce que nous pensons être "la nature" n'est le plus souvent que le reliquat d'une activité humaine ancienne!

Un exemple de ce que veut dire, pour certains, l"harmonie avec l'environnement": au paléolithique, époque d'harmonie totale avec la Nature (pas d'agriculture, donc, chasse et cueillette), le territoire français comptait environ 50000 habitants. Les préhistoriens ont calculé qu'il était alors... surpeuplé !  Nous pouvons en déduire que nous sommes, en France, 59 950000 empêcheurs d'harmoniser en rond...

Le vice fondamental d'un tel mode de pensée est de croire que notre monde est "fermé" sur lui même, que ses ressources sont nécessairement limitées, que notre développement nous intègre dans un jeu à somme nulle. Hors, cette prémisse, très rarement explicitée, est fausse: les seules limites à notre développement, en tant qu'espèce, sont celles de notre intelligence, les seules frontières sont celles que nous élevons, et comme le disais de façon prophétique JP Vajk* en 1981: "Le monde dans lequel nous vivons n'est pas plus fermé que la Terre n'est plate."

* La fin du monde n'aura pas lieu - PJ Vajk, col. les visages de l'avenir - prospective sociale, Seghers 1981


Une philosophie archaïque et d'essence déshumanisante




Quelle est donc la source de tous les processus antiscientifiques que nous venons d'examiner? Quel est le point commun à toutes ces assertions? Il s'agit d'une conception relativement ancienne, fausse, mais qui imprègne littéralement une bonne part de la société, à un point tel qu'elle constitue une "conception initiale" remise politiquement au gout du jour, qui n'est que rarement mentionnée, mais responsable de bien des égarements.

Il s'agit d'une croyance en une nature foncièrement bienveillante, pervertie par l'Homme qui ne saurait accéder à la liberté véritable qu'à "l'état de nature". La nature ainsi idéalisée devient LE référentiel par rapport auquel toute action humaine se doit d'être testée. Passons sur une conséquence fâcheuse de cette façon de voir, qui rejette de fait l'être humain en dehors de la nature, pour en faire bien entendu un être "dénaturé", donc dangereux... (Vous pouvez vous amuser à retrouver dans de nombreuses expressions cette survalorisation inconsciente de la nature).

Ce point de vue est essentialiste, résolument fixiste, s'oppose à l'idée d'évolution. Cette optique est celle des naturphilosophen de l'école allemande, dont notre exégète national n'est autre que le sinistre JJ Rousseau (pour qui tout progrès mène au pire) et son "bon sauvage", fils naturel de 'mère nature"... Car contrairement à la tradition franchouillarde qui fait de Rousseau un philosophe des lumières, ce dernier a surtout été un partisan de l'obscurité, voire de l'obscurantisme (cf Jouvenel, Essai sur la politique de Rousseau). Les textes de Rousseau sont des plaidoyers contre le progrès coupable d'éloigner l'homme de l'état de nature... Cette hostilité à l'esprit des lumières est la cause réelle de l'animosité qui régna alors entre d'autres philosophes, comme Voltaire, et Rousseau.

Si l'essence de chaque être doit être préservée, alors que dire de celle de la nature dans son entier! Toute modification de cette dernière se révèle donc constituer un crime de lése-nature! Par là même, on ira jusqu'à dénier que des causes "naturelles" (donc non anthropiques) puissent apporter un changement quelconque dans l'ordre immarcescible de la nature déifiée. Ce crime, nous le voyons directement lié au progrès scientifique, dans le roman de M Shelley, "Frankenstein ou le Prométhée moderne", par exemple, qui a servi de modèle à une pléthore d'oeuvres similaires présentant toutes le même déroulement:

        1 - l'homme de science défie l'ordre naturel des choses, par un acte de création
        2 - il est mis en garde par les gardiens du fixisme (variables selon les époques, curés autrefois, écolos aujourd'hui)
      3 - la créature échappe à tout contrôle (elle le doit, puisqu'elle ne saurait s'intégrer à un ordre naturel dont elle est, par naissance et    essence exclue, étant davantage une créature de culture que de nature), et finit par détruire son créateur
        4 - la créature retourne au néant dont elle n'aurait jamais du sortir. (l'ordre "naturel" est sauvegardé)

CQFD: toute création reste la prérogative du créateur (dieu a choisir dans un panthéon varié), et tout acte de création humaine est donc acte d'orgueil visant l'identification à dieu, donc sacrilège....

Cette histoire, vous pourrez vous amuser à la retrouver dans nombre d'oeuvres, récentes ou anciennes, de "l'étrange cas de Dr Jeckyl et Mr Hyde" à "Terminator" et plus récemment 'Matrix", on y retrouve la même dénonciation lancinante de la technique, et, partant, du progrès des connaissances humaines. Des auteurs souvent encensés, comme Ray Bradbury, en on fait leur fonds de commerce. Mais alors que ces histoires, révélatrices de courants sociaux profonds, peuvent prêter à sourire, il est bien plus préoccupant de voir certains importer dans la réalité tangible une telle attitude obscurantiste: il n'est que de citer les agissements troubles d'un José Mauvais, déifié par des médias irresponsables et assénant ses poncifs à des milliers d'ignorants, pour comprendre mon propos. Plus près de nous encore, le chantre de la "décroissance" (traduire: pauvreté) écolo, "lou ravi" Nicolas Hulot ne s'écrit-il pas: "le progrès est devenu un risque" ? (N. Hulot - pour un pacte écologique - Calman Levy, 2006)

La racine du mal vient de l'attitude sociale vis-à-vis du savoir, toujours ressenti comme une menace, car il sécrète la nouveauté. Ainsi, dans la cosmogonie chrétienne, le savoir est assimilé à la faute originelle chassant l'homme du paradis terrestre. Il se doit dès lors d'être détenu uniquement par les clercs, afin de protéger le "vulgaire" des ravages de la connaissance. Si celle-ci devenait accessible, alors la légitimité du pouvoir religieux, garante de l'ordre social, deviendrait manifestement illusoire. C'est tout le filigrane d'une oeuvre comme "le nom de la rose" d'Umberto Eco, et l'histoire nous a montré qu'en effet, les craintes del'église était fondées: son pouvoir séculier n'a pas résisté à la démocratisation du savoir, engendrant la relativisation de ses commandements, et la fin de l'application intégrale des doctrines religieuses dans les sociétés industrialisées. Mais plus anciennement encore, c'est le thème de Faust, dès 1588, rappelle le danger de la connaissance (bien que Goethe ait publié sa version en 1808, la première version était due à des imprimeurs allemands contemporains de Galilée).

Dans le siècle passé, même, c'est la physique qui a eu a subir la première les assauts de l'obscurantisme, car c'est la connaissance qui a été rendue, dans un premier temps, responsable de l'utilisation de l'arme atomique, alors qu'elle n'avait permis que son élaboration. Cette attitude se révèle par exemple dans l'oeuvre de Brecht "La vie de Galilée": dans une version publiée avant-guerre, Galilée est un héros, un héraut devrais-je dire, celui de la modernité face à l'ignorance. Dans une version parue et jouée après guerre, Galilée devient le responsable d'une agression vis-à-vis de la société. On peut à se sujet remarquer qu'entre temps, outre Hiroshima et Nagasaki, Brecht avait plus qu'adhéré aux idées des ancêtres de nos verts actuels, tirant alors plutôt sur le rouge... Comment ne pas faire le parallèle entre cette attitude et celle défendue aujourd'hui, dans les sciences du vivant, par ceux qui osent réclamer un "contrôle citoyen de la recherche scientifique" comme P.H. Gouyon, de polytechnique, affirmant : "Il est important qu'ils (les chercheurs) admettent et qu'ils comprennent que les réels progrès qu'ils sont en mesure d'apporter ne devront pas être imposés, mais acceptés à la suite d'un débat honnête"

Comment un scientifique peut-il ainsi scier la branche de la rationalité, qui le soutient? Tout simplement à cause d'une attitude équivoque que j'ai appelée "syndrome de Candilis*": le représentant d'une communauté intellectuelle étend inconsciemment à l'ensemble de la société la démarche qui est la sienne propre, et ne doute pas qu'elle sera suivie: ceux qui seront amenés à débattre de "l'acceptabilité sociale" devraient donc le faire comme de brillants universitaires, sur la base d'arguments rationnels. En cela, une erreur terrible est commise, celle de croire qu'une majorité appelle un progrès qu'elle a tout juste toléré dans l'histoire: les arguments de ces "discussions d'acceptabilité" ne seront pas rationnels, mais passionnels et politiques, et nous conduirons tout droit à une paralysie fatale.

Mais pourquoi donc cette attitude si négative, cette distanciation par rapport à la science et à la technique se retrouvent'-elles surtout de nos jours dans les rangs des "verts" prêts à affirmer n'importe quoi, à braver n'importe quelle loi pour faire entendre leur voix ? Pour répondre, nous devons nous demander qui sont ces "verts": le plus souvent, des marxistes convaincus, transfuge d'extrême gauche, ne pouvant plus crier leur haine après l'échec patent du collectivisme, et retrouvant leurs vieux réflexes essentialistes: ils affectent de croire à la perennance d'une nature dont l'ordre s'est substitué pour eux à celui du parti, et ils réagissent vigoureusement à toute atteinte contre cet "ordre naturel". Le fait que les écosystèmes ne soient pas statiques, mais dynamiques, que les processus de la vie même impliquent une évolution permanente dont nous ne sommes qu'un avatar, ne semble même pas les effleurer. Pour eux, toute action de l'homme sur l'environnement est par essence néfaste,(et présentée comme telle jusque dans les programmes officiels de l'enseignement de collège!) puisque destinée à modifier un ordre naturel étant, par hypothèse jamais clairement exprimée, le meilleur possible.

 La véracité de cette prémisse n'a jamais été vérifiée, et pourtant, quelle erreur, quelle illusion! Mais leur démarche n'a pas à être rationnelle: comme l'a mentionné Luc Ferry* (et comme toute écoute critique du discours écologiste le démontre), la vulgate écologiste est d'essence religieuse, la nature revêtant les oripeaux de la perfection divine.

Des signes patents en sont donnés, directement lisibles:

    * Les évangélistes américains (science, 04/ 2007, 540 ) se poroposent pour "frame the problem of climate change as a matter of religious morality". ( Instaurer la question du changement climatique comme une forme de morale religieuse".
    * Le GIEC lui-même dépend de l' "UN Environmental Program" (programme pour l'Environnement de l'ONU) dont certaines démarches sont clairement d'essence religieuse: il s'agit d"instaurer une religion de la planète, avec prières, actes de contrition et, pourquoi pas, bucher pour les hérétiques ?
    * Vous pensez que j'exagère ? Aller donc voir vous même ici. Où est la Science ? Je ne vois là que de l'endoctrinement religieux.

Et comme toute église, la masse verdâtre réagit contre tout savoir et toute technique. Désespérés par l'échec patent, dans le crime, la famine et le sang, de l'utopie collectiviste communiste, ses anciens séides opèrent un virage visant à pratiquer la cécité volontaire sur les effets passés de leurs conceptions (cf l'analyse de JF Revel - La grande parade, 2001) et à les recycler sur leur ennemi habituel: le capitalisme. Pour éviter que les dernières ruines de leurs conceptions collectivistes ne soient détruites, il faut absolument que le capitalisme s'effondre. Ce dernier ne donnant pas les signes d'un effondrement de l'intérieur, loin de là, il devient nécessaire de définir un nouveau facteur capable de mener à l'effondrement de la civilisation occidentale capitaliste, et ce facteur ne peut être que l'environnement: dans l'inconscient marxiste des verts, les atteintes à l'environnement, irréversibles, causées par le capitalisme honteux et irresponsables, vont être l'instrument de sa perte et le moyen d'ériger une nouvelle utopie totalitaire où le communisme, qui promettait le bonheur de l'humanité, se voit recyclé en écologisme qui, tant qu'à faire, promet lui le bonheur à la biosphère entière...

Ainsi, il devient possible d'attaquer vertement le capitalisme (et surtout les USA, cible favorite et ô combien détestée en France particulièrement - cf   "L'ennemi américain, P. Roger, seuil, 2002) sur les atteintes qu'il fait subir à l'environnement, tout en oubliant bien sur celles réalisées par le passé dans les pays communistes (qui ne peuvent qu'être innocent: ni les poubelles nucléaires de l'ex l'URSS, ni l'industrie chinoise actuelle ne sont visées par les diatribes verdoyantes, sauf lorsqu'elle semble par trop se convertir à l'économie de marché, à laquelle il sera possible, le moment venu, d'imputer l'intégralité du délabrement écologique Chinois...). On notera que l'incapacité à comprendre ce qu'est un état fédéral entraîne une cécité permanente sur l'implication non pas de l'état fédéral, mais des différents états de l'union dans la défense de l'environnement: la Californie a ainsi, depuis des années, une législation bien en avance sur l'Europe (pots catalytiques dès ... 1973!) et de nombreuses entreprises développent aux USA les techniques environnementales efficaces que nous devrons importer dans le futur (prenons des exemples: c'est aux USA que l'on peut trouver une "ferme" de 5000 éoliennes alors que l'implantation de trois malheureux pylônes provoque en France une levée de boucliers risible...) ou des sociétés spécialisées dans la commercialisation de panneaux photovoltaïques (nanosolar) que nous ignorons superbement, c'est encore là que se bâti le futur de la véritable automobile électrique, loin des cubes repoussants de nos verdoyants donneurs de leçon...)

Quitte à critiquer, on en rajoutera même en utilisant tous les procédés qui ont si bien fonctionné depuis les premiers komintern: désinformation, pressions universitaires et syndicales, noyautage, diabolisation de l'adversaire désigné comme "fasciste", sabotage et actions de commando reconvertis en "actions citoyennes" (citons encore, dans le plus pur style "chasse aux dissidents", des menaces de mort par téléphone au milieu de la nuit, des envois postaux de cercueils miniatures, façon "capo di tuti capi" aux proches des inconscients qui défendent les OGM...)

    Mais tout cela ne suffirait pas sans une offensive idéologique plus profonde. Car à la base des sociétés démocratiques capitalistes, il y a l'idée même, le principe du progrès scientifique et technique permit par la mise en concurrence des idées et leur confrontation à la réalité objective. C'est donc ce progrès qu'il faut saper à toute force: la technologie sera mise en accusation par l'arrière-ban des "penseurs" (?) verts (comme J. Zerzan, nostalgique de l"age d'or" du paléolithique; U. Beck, idéologue éthéré échappé du 17éme siècle allemand, et Z. Goldsmith, éditeur de l'organe central du parti, le magazine "l'écologiste" ) tandis que la science sera mise en accusation par les "gros calibres" du mouvement: j'ai nommé les philosophes (que ce terme est galvaudé! ) post-modernes comme Feyerabend où, bien plus proche de nous en France, l'influence délétère d'un Bourdieu ou d'un Latour (cf "les microbes", titre se rapportant sans doute à l'envergure scientifique de son auteur), voire de J. Ellul ou, plus pittoresque, de Gilles Chatelet ! La prétention intellectuelle de ces joyeux lurons ayant été étrillée justement (cf Sokal & Bricmont - impostures intellectuelles), leurs attaques n'en constituent pas moins un danger patent (cf le prophétique "la science menacée, E. Schatzman, ed. O Jacob, 1989), car jamais l'esprit critique n'a réussi à affaiblir la volonté de croire qui habite les déçus des rouges lendemains chantants. Ces nuisibles pompeux ont développés, avec un succès qui leur a ouvert toutes grandes les portes des plus prestigieuses institutions (collège de France...), des conceptions selon lesquelles la science n'existe pas et n'est, en fait qu'un discours social. Les lois de la physique, entre autres, ne résulteraient donc que d'un consensus entre gens d'un même monde et à un moment donné (un physicien a répondu en proposant - sans succès -  aux tenants de cette hypothèse de vérifier le caractère social des lois de la gravitation depuis la fenêtre de son bureau, situé au 10e étage). Ainsi Latour n'a t'il pas craint d'écrire "la relativité est sociale de part en part", et d'autres ont ils reliés les lois de la physique au sexe des expérimentateurs (qui ont le tort d'être des mâles blancs occidentaux, selon la vulgate marxisante en cours dans ces milieux néophilosophiques parasitant nombre de campus, mêmes aux USA, où l'on s'autorise avant de penser).

Cette conception, fondation souterraine de l'écologisme, signe ainsi sa parenté avec tous les totalitarismes dont il prétend ne pas découler: par un hasard étrange, les prescriptions vertes amènent, par exemple, à utiliser les conceptions de Lyssenko (pas d'engrais chimiques, pas d'hybrides hier, d'OGM aujourd'hui, et utilisation de variétés "naturelles" pour répondre aux besoins "naturels", et minimaux, des populations; tout cela avec le succès que l'on sait, (cf "le livre noir du communisme", Courthois & al., sur les famines provoquées soviétiques et chinoises...).

Le caractère totalitaire de cette "socialisation des sciences" qui devient si à la mode dans notre société apparaît en pleine lumière si l'on lit ces propos, digne de Lyssenko, mais aussi d'un Latour ou d'un Bourdieu :
- "La science est un phénomène social /.../ l'objectivité scientifique n'est rien d'autre qu'un argument inventé par les scientifiques /.../ la question principale qu'il faut se poser avant d'entreprendre toute action scientifique est: qui veut savoir, qui veut s'orienter dans le monde qui l'entoure ? La réponse est alors évidente, et il ne peut y avoir de science que par rapport à un type humain précis et à une époque déterminée."

Devinerez-vous quel ardent démocrate, quel écologiste militant en est l'auteur ? ***

La nature des écologistes n'est en fait qu'une invention romantique, seul l'environnement peut être défini (tout ce qui est, sauf moi). Comme l'écrivait R Dubos (symbiosis between the Earth and humankind - Science, 6/08/1976, 459-462): "Les canaux naturels ne sont pas nécessairement les plus souhaitables, ni pour l'espèce humaine ni pour les autres espèces. Il n'est pas vrai que "la nature sait ce qui est bon". Elle crée souvent des écosystèmes qui sont inefficaces, peu économiques et destructeurs. En faisant usage de la raison et du savoir, nous pouvons manipuler la substance brute de la nature et en façonner des écosystèmes dotés de qualités que l'on ne trouve pas à l'état sauvage. (...) Le genre humain peut inventer et engendrer des futurs que l'ordre déterministe des choses n'aurait pas permis de prévoir, et se lancer ainsi dans un processus continu de création"

Toute l'histoire de notre espèce s'inscrit dans ce processus continu de création contre l'ordre naturel: l'agriculture contre la limitation naturelle des populations par les ressources alimentaires disponibles, l'écriture contre l'inexistence de la transmission génétique des caractères acquis, La médecine contre la sélection naturelle des individus les plus à même de se reproduire, l'industrie contre la limitation de la sphère perceptive de chaque individu à son environnement proche, et la science contre l'asservissement aux contingences du milieu.

Cela ne signifie pas que nous devions nous désintéresser de ce milieu: nous nous devons de maintenir les conditions de notre connaissance, de notre marche vers l'avenir. Et cela passe non par la protection de l'environnement, terme signalant une conception fixiste de l'ordre naturel, mais par un développement harmonieux du phénomène humain et des autres êtres vivants présents sur cette planète. Cela bien sur implique le respect de toute vie, l'attention envers les composés toxiques, la gestion rigoureuse des sous produits que pour l'instant nous ne savons pas utiliser (comme les "déchets" nucléaires, sanitaires, urbains...)... Mais cela explique aussi que sans cesse nous devons aller de l'avant sur les chemins de la connaissance, afin d'améliorer, de transformer, de magnifier même la condition humaine, vers un ailleurs où nos lointains descendants, sous des cieux étrangers, auraient peine à nous voir comme leurs ancêtres si jamais nous étions alors visibles pour leurs yeux...


L'esprit humain n'est limité que par les frontières qu'il se donne.

En avant, vers l'inconnu!

RR


*Candilis est cet architecte qui a conçu la cité du Mirail à Toulouse: à l'origine, son architecture mêlant coursives et dalles devait favoriser les rencontres et la convivialité, mais il avait oublié que la population qui habiterait ce quartier ne serait pas composée de calmes architectes, mais de délinquants qui ont tôt fait de la transformer en Fortin imprenable, et invivable pour les honnêtes gens...

** Luc Ferry - Le nouvel ordre écologique- Grasset, 1992

*** Un certain Adolf Hitler, écologiste avant l'heure, comme le rapporte H. Rauschning dans le livre de 1939 (qu'on aurait du lire à l'époque, et que l'on devrait relire... avant de parcourir les slogans d'ATTAC ou de José Mauvais) "Hitler m'a dit". La "pensée écolo fait le lit d'un totalitarisme à venir. Voyez aussi ce discours, digne de J. Bové, le destructeur de Mac Do: "L'alimentation est trafiquée, mêlée d'ingrédients supposés la faire durer plus longtemps où l'enrichir. Nous sommes dans les mains des entreprises alimentaires qui, par la puissance de la publicité, nous prescrivent ce que nous devons manger". Il a été prononcé par H. Himmler, chantre de l'altermondialisme avant la lettre, en 1940.